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 offre  deux  variétés,  dont  l’une,  constamment  très-foncée  en  couleur,  
 est  d’un  gris-ardoise,  et  l’autre,  d’un  gris  blanchâtre.  J’avois  d’abord  
 pensé  que  ces  différences  constituoient  les  sexes  (et  c’est même  l’opinion  
 de  presque  tous  les  oiseleurs,  qui  vendent  les  foncés pour mâles  
 et  les  autres  pour  femelles) ;  mais,  ayant  eu  ensuite  de  fréquentes  
 occasions  de  disséquer  ces  Perroquets,  j ’ai  trouvé  des  mâles  et  des  
 femelles  parmi  ceux  foncés  en  couleur aussi bien que parmi  les autres.  
 Il  est  donc  certain  que  les  différences  de  teinte  chez  eux  n’indiquent  
 nullement  les  sexes,  et  qu’il  n’y  en  a  aucune,  quant  aux  couleurs,  
 entre  les mâles  et  les  femelles.  Il  est plus  probable  que  ces  différences  
 de  teinte  sont  un  effet  de  l’âge,  et  que  les  individus  gris-foncé  sont  
 les  plus  vieux  :  au  moins  en  ai-je  vu  de  très-vieux  dont  le  gris  étoit  
 encore  plus  foncé  que  celui  de  notre  n.°  99.  Peut-être  aussi  l’espèce  
 de nourriture qu’on leur donne opère-t-elle ces variations.  Pour asseoir  
 un jugement  à  cet  égard,  il  faudroit  avoir  vu  des  Perroquets  cendrés  
 tués  dans  les  bois,  et  c’est  ce  qui  ne  m’est  jamais  arrivé ;  car  on  
 reçoit  en  Europe peu  d’oiseaux  de  la  partie  d’Afrique  qu’ils  habitent:  
 j ’observerai  même  qu’à  mon  grand  étonnement  je  n’ai  rencontré  le  
 Perroquet  cendré  dans  aucun  des  cantons  de  cette  dernière  partie  
 du  monde  que  j ’ai  parcourus,  ce  qui  prouve  que  l’espèce  n’est  pas  
 très-voyageuse.