L ’A M A Z O N E t a p i r é d e r o u g e .
TROISIÈME VARIÉTÉ.
P L A N C H E LX X X V I I I .
I l s’agit dans cet article d’une troisième variété de l’Amazone, mais
qui n’offrira rien de bien extraordinaire d’après ce que nous avons
dit des causes qui produisent les variations des Perroquets et de la
manière dont elles s’opèrent. Ici le rouge, au lieu de se porter sur
les parties du corps qu’il colore dans l’espèce, se trouve répandu sur
plusieurs autres parties, dont il tache très-irrégulièrement toutes les
plumes ; le bleu du front a disparu, ainsi que le jaune de la tète :
mais à toutes ses formes il est impossible de ne pas reconnoître l’espèce
de l’Amazone proprement dit.
L’individu que je fais servir à cette description, fait partie du
cabinet de M. Raye de Breukelervaert, d’Amsterdam, et a vécu dans
l’état de domesticité. J’ai vu plusieurs autres individus de l’Amazone
tapiré, qui étoient dans le même cas, et chez lesquels il restoit encore
un peu de rouge au poignet des ailes et au milieu de leurs pennes
intermédiaires, ainsi que sous la queue : individus que je regarde
tous comme appartenant à l’espèce de l’Amazone, tout aussi bien que
ceux de nos articles précédens.
Le Perroquet Tarabé du Brésil, décrit par Marcgrave, et dont
Buffon parle d’après cet auteur sous le nom d’Amazone à tête rouge
(seconde espèce), pourroit bien n’être qu’une variété chez laquelle
le rouge auroit abondé sur la tête et la poitrine seulement. Au reste,
la description de ce Tarabé est si incomplète qu’il n’est pas permis
de rien établir à son sujet.