L ’A M A Z O N E J A U N E .
C INQUIÈME V ARIÉ TÉ .
P L A N C H E XC.
Même taille et mêmes formes que l'Amazone proprement dit; du rouge au
milieu des pennes intermédiaires des ailes et sur les barbes intérieures de celles
de la queue; grandes pennes alaires grisâtres, ainsi que le sommet de la tete
et la peau nue du tour des yeux; bec et pieds blafards; plumage général jaune
citron sur le corps, jaune verdâtre en dessous.
Le Perroquet jaune; B r is s . n. -47'
VAmaïon'jaunt; Bu**. V espèce ; pl. enl. n." >3, sous le nom de P'rroju" jaune.
A p rè s avoir reconnu la variété de l’Amazone tapiré en jaune, dont
nous avons parlé dans notre précédent article, il nous est impossible
de douter que celui-ci ne soit encore un individu de la même espèce,
devenu entièrement jaune dans les parties qui pouvoient et
dévoient nécessairement prendre cette couleur par leur dégradation
totale ; et telles sont celles qui étoient vertes ou rouges ; car la dégradation
de ces deux couleurs produit nécessairement le jaune quelles
ont l’une et l’autre pour base. Le bleu, en se dégradant, a produit
la couleur grisaille du sommet de la tête et du bout des pennes alaires
de l’individu dont il est ici question. Cette variété présente ainsi à
peu près le dernier degré de l’abâtardissement des couleurs naturelles
de l’Amazone dans son état parfait. Je dis à peu près, parce quon
remarque (voyez la figure que nous en publions) que cette variété
conserve encore un peu du rouge des pennes des ailes et de celui
de la queue de l’espèce. On voit aussi que cet individu est encore
plus dégénéré que ceux qu’ont décrits Brisson et Buffon ; car chacun
de ceux-ci avoit conservé le rouge du poignet des ailes ; mais tous
les trois avoient le bec, les pieds et les ongles blanchâtres. Quant
aux formes de tous ces Amazohes jaunes, ainsi qu’à l’étagement des
pennes de leurs ailes et de celles de leur queue, j ’y ai bien reconnu
tous les caractères de l'Amazone proprement dit. L’individu décrit