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 P L A N C H E   C X V I ,   L E   M ALE .  
 P L A N C H E   C X V I I ,   L A   F EM E L L E . 
 Taille  ramassée  et moins  que médiocre ;  queue courte  et à pennes égales ;  tête  
 et  cou  gris ;  large  plastron  vert,  tombant  en  pointe  sur  le  milieu  du  sternum;  
 ventre  d'un  beau  jaune-orangé  très-vif;  manteau,  ailes  et  dessus  de  la  queue  
 verts ;  bec  gris-noir ;  yeux jaune  d’or ;  pieds  blanchâtres. 
 Le  Perroquet  à  tête  grise;  B u f f .  pl.  enl.  n.°  288,  stras  la  dénomination  de petite Perruche  
 du  Sénégal.  Perruche  du Sénégal,*  B r i s s .   tom.  IV ,  p. 400. 
 I l   est surprenant que Buffon, qui a  séparé des Perroquets proprement  
 dits les espèces  du  Caïca  et du Maïpouri  d’Amérique, n’ait point aussi  
 fait  entrer  dans  la  tribu  de  ces  derniers  l’espèce  du  Perroquet  à  tète  
 grise  dont  nous  faisons  le  sujet  de  cet  article.  Il  faut  croire  qu’il  n’a  
 décrit  cette  espèce  que  d’après  ce  qu’en  avoit  dit  Brisson  avant  lui ;  
 car  il  est probable que,  s’il  eût  vu  en  nature  le petit  Perroquet  à  téte  
 grise,  il  lui  eût  trouvé  tous  les  caractères  qui  l’ont  déterminé  à  faire  
 de  ces  oiseaux  de médiocre  taille  une  famille a  part,  comme  formant  
 la  nuance  en  grandeur  entre  ses  Papegais  et ses Perriches  du  nouveau  
 continent.  On  doit  sentir  que  le  système  des  séparations,  déterminé  
 seulement  par  la  considération  des  tailles  de  différente  grandeur  des  
 espèces,  présente  trop  d’inconvéniens  pour  qu’on  ne  nous  pardonne  
 pas  d’avoir  suivi  une  marche  différente. 
 Si Buffon avoit mieux examiné les oiseaux qu’il ne paroît 1 avoir fait,  
 il  auroit vu  que  le  Perroquet Maïpouri  et  le  Caïca,  dont  nous  donnerons  
 aussi  les  descriptions,  n’avoient,  ni  l’un  ni  l’autre,  la  tête  plus  
 forte,  proportionnellement  à  leur  taille,  que  beaucoup  d’autres  Perroquets  
 d’Amérique.  Il  y  a  des  différences  bien  plus  sensibles  entre  
 d’autres  Perroquets  que  celles  dont  nous  parlons  ici,  sans  que  pour  
 cela  Buffon  ait  fait  de  ces  Perroquets  autant  de  familles  particulières.  
 Au  reste,  ici  comme  dans  mille  autres  endroits,  on  voit  que  Buffon  
 a  fait  ses  descriptions  d’après  les  mauvaises  figures  enluminées  de  ses 
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