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 liséré jaune  sur  les  bords  extérieurs,  d’un  vert  plein  dans  toutes  leurs  
 parties  visibles  en  dessus.  La  gorge  est  d’un beau  bleu  vif,  auquel  succède  
 un  brun  nué  de  pourpre,  qui  colore  tout  le  reste  du  dessous  du  
 corps,  le  bas-ventre  et  même  les  plumes  des  jambes,  tandis  que  les  
 couvertures  du  dessous  de  la  queue  sont  d’un  rouge  vif.  Le  dessous  
 de  celle-ci  est  vert-brun,  et  son  dessus  du  même  vert  que  les  ailes;  
 mais  elle  a  de  plus  que  ces  dernières  ses  deux  pennes  les  plus  extérieures  
 de  chaque  côté  bordées  extérieurement  du  même  bleu  que  
 celui  de  la  gorge.  Le  bec  est  noir  sur  son  arête  supérieure  et  d’un  
 beau  rouge  sur  les  côtés,  mais  qui  jaunit  vers  la  base.  Les  ongles  
 sont  noirs,  les  pieds  gris-brun,  et  les  yeux  d’un  brun  rougeâtre.  Enfin  
 ,  les  couvertures  du  dessous  des  ailes  sont  d’un  vert  nuancé  de  
 brun,  et  le  revers  de  leurs  pennes  est  d’un  brun  noirâtre. 
 J’ai  vu  vivant,  chez  M.  Millet,  fabricant  de  chapeaux  à  Lisbonne,  
 mais François  d’origine,  l’individu  de  l’espèce  du  Perroquet brun  que  
 je   viens  de  décrire.  Il  eut  la  bonté  de me  permettre  d’en  prendre  le  
 dessin  et  d’en  faire  la  description.  Il me  dit  l’avoir  acheté,  tout jeune  
 encore,  d’un  capitaine  de  vaisseau  qui  arrivoit  du  Brésil.  Il  m’assura  
 de  plus  que,  lorsqu’il  l’acquit,  il  étoit  très - différent  de  ce  qu’il  étoit  
 au  moment  où je   le  voyois;  que,  presqu’entièrement  vert,  il  n’avoit  
 encore  dans  son  premier  état  que  quelques  plumes  qui  indiquoient  
 seulement  les  couleurs  de  ses  différentes  parties ; mais  qu’après  avoir  
 fait  une  forte mue,  où  il  faillit  périr,  l’animal  avoit pris  son beau plumage  
 varié, qu’il gardoit  constamment depuis  sept ans, quoique chaque  
 année,  et  à  la même  époque,  il  eût mué  régulièrement.  Ce  Perroquet  
 étoit  d’un  caractère  fort  doux  et  très-caressant ;  il  ne  mordoit jamais  
 personne,  mais  il  étoit  un  peu  criard  :  il  prononçoit  très - distinctement  
 plusieurs  mots  françois  et  portugais. 
 Cette  espèce  est  sans  doute  très-rare  en  Europe,  puisque je   ne  l’y  
 connois  dans  aucun  cabinet.  Cela  vient  apparemment  de  ce  qu’il  n’y  
 a  pas  de  spéculateurs  sur  les  oiseaux  dans  les  pays  qu’elle  habite ;  
 car  il  est  plus  que probable  qu’elle  est  aussi  commune  dans  le  canton  
 du  Brésil  où  on  la  trouve,  que  le  sont  généralement  tous  les  Perroquets  
 dans  les  contrées  qui  les  voient  naître. 
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