
 
        
         
		LE  PERROQUET  A  FACE  ROUGE. 
 P L A N C H E   CV1I I ,   L A   FEM E LLE» 
 L ’individd  que  nous  représentons  ici,  et  dont  nous  allons  parler*  
 faisoit  partie  de  l’envoi  de  M.  Foulquier  :  il  étoit  étiquete  comme  
 femelle  du  Perroquet  de  l’article précédent,  et,  d’après  tous  ses  caractères  
 extérieurs,  il  est impossible  de ne pas reconnoître dans cet oiseau  
 l’espèce  du  Perroquet  à  face rouge.  Ainsi  il  est  à  croire que  Buffon,  si  
 fort  porté  d’ailleurs  à  faire  des  réductions,  n’avoit  pas  vu  en  nature  
 l’oiseau  qu’il  a  décrit  sous  le  nom  de  Papegay à  bandeau  rouge;  car  
 il  lui  aurait  été  d’autant  plus  facile  de  le  reconnoître,  qu’il  paraît,  
 d’après  la  description  qu’il  en  donne,  que  cet  oiseau  avoit  déjà  en  
 partie  la  tache  rouge  du milieu  du  sternum,  tache  que  la  femelle  du  
 Perroquet à  face rouge prend en effet lorsqu elle  est avancée en  âge. Le  
 Papegay  à  bandeau  rouge  de  Buffon  n’est  donc  qu une  vieille  femelle  
 dans  l’espèce  du  Perroquet  à  face  rouge,  ce  dont  nous nous  sommes  
 assurés  par  l’examen  que  nous  avons  fait  de  plusieurs  individus  de  
 cette  espèce,  que nous  avons  reconnus  pour  femelles,  tant a  la  dissection  
 qu’à  la  préparation,  lesquels  individus  se  trouvoient  absolument  
 semblables  à  celui  que  nous  représentons  ici.  Ainsi  ce  n’est  plus  par  
 de  simples  conjectures,  mais  par  l’expérience  et  l’observation,  que  
 nous  nous  trouvons  fondés  à  éliminer  comme  espèce  de  l’histoire  des  
 Perroquets  celle  prétendue  du  Papegay  à  bandeau  rouge  de  Buffon  
 et  de  tous  les  naturalistes  qui  ont  copie  son  erreur,  et  a  donner  cet  
 oiseau  pour  ce  qu’il  est  en  effet,  la  femelle  du Perroquet  à  face rouge. 
 La  femelle  du  Perroquet  à  face  rouge  est  un  peu  plus  petite  que  
 le  mâle  :  son  plumage  est  en  général  d’un  vert  foncé,  semblable  a  
 celui  de  ce  dernier.  Chez  elle,  comme  chez  le mâle,  les  plumes  sont  
 coupées  par  écailles,  c’est-à-dire,  toutes  terminées  par  un  liséré  brunâtre  
 : mais  elle  n’a  point  de  rouge  sur  la  face  ni  sur  le  sternum ;  elle  
 n’a  pas même  le  dessus  de  la  tête blanc. Un bandeau rouge  lui  ceint  le  
 front,  et le  sommet de sa  tête  est d’un  vert bleuâtre, auquel succédé le  
 vert  plein  du  reste  de  son  plumage.  Ses  grandes  pennes  alaires  sont  
 bleues  extérieurement,  comme  chez  le  mâle.  Le  bec,  les  pieds  et  les  
 yeux, sont colorés dans l’un comme dans l’autre sexe. Nous renvoyons au  
 surplus  le lecteur à  la  figure  exacte que nous  donnons de cette femelle.