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 oiseau  eût  été  mieux  connu,  sans  doute  nous  nous  serions  abstenu  
 d’entrer  dans  une  grande  partie  des  détails  qu’on  vient  de  lire ;  mais  
 nous  n’avons  que  deux  de  ces  Perroquets,  et  il  étoit  nécessaire  de  ne  
 rien  laisser  à  désirer  sur  une  espèce  qui  présente  tant  de  rapports  
 avec  un  si  grand  nombre  d’autres  Perroquets jaunes  qui  ne  sont  que  
 des  variétés  accidentelles  d’espèces  très-connues. 
 Le  Perroquet  d’or  a  la  tête,  le  cou,  la  poitrine,  le  dos,  le  manteau, 
   toutes  les  couvertures  du  dessus  des  ailes,  le  croupion,  les  couvertures  
 supérieures  de  la  queue,  le  dessus  de  celle-ci  et  les  grandes  
 pennes  alaires,  d’un  jaune  d’or  le  plus  pur  et  le  plus  brillant ;  le  
 sternum,  les  flancs,  le  ventre,  les  plumes  des jambes, sont  d’un jaune  
 pâle,  ainsi  que  les  couvertures  du  dessus  de  la  queue,  son  revers  et  
 celui  des  ailes ;  les  petites  couvertures  du  bord  des  ailes  sont  couleur  
 de  rose ;  la  peau nue  du  tour  des yeux,  les  narines  et  les pieds,  couleur  
 de  chair;  le  bec  est  d’un  blanc  rosé. 
 J’ai  vu  à Madrid  un  individu  vivant  de  l’espèce  du  Perroquet  d’or  
 chez  un  marchand  oiseleur,  qui  m’en  demanda  cent  vingt  piastres.  
 J’en  ai  vu  un  autre  à  Paris  chez M.  de  Calonne,  qui  me  dit  qu’il  le  
 croyoit  d’Afrique.  Le  marchand  espagnol  croyoit  que  le  sien  prove-  
 noit  du  Brésil ;  de  sorte  que  nous  n’avons  rien  de  certain  sur le  pays  
 natal  de  cet  oiseau.