parties. Les couvertures du dessous de la queüe, ainsi qu’une grande
partie du revers des perinCs de celle-C i , sont rouges comme chez les
vieux individus. Le bec est brun au bout, jaunâtre à la base, et porte
sur chaque mandibule, chez beaucoup d ’individus, la petite tache rdtt»
geâtre qu’on voit au mâle de l'espèce» Le tour des yeux est aussi nu et
violâtre, et les pieds sont gris, comme chez ce dernier. On peut remarj
quer que l’individu que nous avons figuré a déjà sur les ailes quelques
teintes du vert auquel elles dévoient entièrement passer par la suite,
ce que n’avoient pas les individus décrits et figurés par Bufïbn et
par Edwards : ceci doit lever tous les doutes, s’il pouvoit y en avoir
encore, sur l’identité d’espèce des deux oiseaux représentés n.os 1 14
et 115 de nos planches.
L’espèce du Perroquet à camail bleu est très-abondante à Cayenne *
à Surinam, à Exequebo et à Démérari, dans toute la Guiane enfin;
on la trouve même au Brésil : j'en ai vu du moins à Lisbonne deux
très-beaux individus vivans, qui y avoient été envoyés, me dit * on,
de cette dernière contrée. Je ne sais si, comme le prétend BufFon, ces
Perroquets n’apprennent point à parler : ce qu’il y a de certain, c’est
qu’ils ont les organes de la voix conformés exactement de la même
manière que tous les Perroquets parleurs. Pourquoi donc n’appren-
droient-ils pas à parler, ou du moins à articuler des mots, comme
tant d’autres? Il est très-probable qu’ils le pourraient ; mais, pour leur
donner cette sorte d’éducation, il faudrait les avoir au sortir du nid.
On attribue souvent à la nature de toute une espèce des défauts purement
accidentels ou particuliers à quelques-uns de ses individus.
Il n’y a encore que très - peu de Perroquets à camail bleu qu’on
tienne dans l’état de domesticité ; car depuis plus de trente ans je n’y
en ai vu que trois, lesquels étoient dans l'état parfait. Je suis fâché de
n’avoir pas été dans le cas de disséquer cet oiseau dans tous ses âges ,
ce qui aurait établi d’une manière certaine la connoissance des sexes
dans l’espèce; car, quoiqu’il soit certain que le Perroquet à camail
bleu est, dans l’âge fait, absolument tel que nous l’avons représenté
n.° î i4 î et que, jeune, il est tel qu’on le voit n.° 1 15 de nos planches,
cela ne dit pas que les femelles soient semblables aux jeunes : cela
est ordinaire chez les oiseaux, mais pas assez général pour qu’on
doive s'en faire une règle invariable, applicable à toutes les espèces
indistinctement.