vers la gorge, à moins qu’on ne soulève et n’écarte les plumes. Le derrière
de la tête et du cou, le manteau, les couvertures des ailes autres
que les jaunes, sont, ainsi que les dernières plumes des ailes, d’un
vert gai, brillant, lustré de jaune. La poitrine, les flancs, toutes les
plumes qui recouvrent le sternum et le bas-ventre, les couvertures
du dessus et du dessous de la queue, sont d’un vert-jaune nuancé
de bleuâtre. Nous observerons que toutes les plumes vertes de ce
Perroquet, particulièrement celles du haut du corps, sont, tant en
dessus qu’en dessous, lisérées de brun noirâtre ; ce qui semble les
détacher fort agréablement les unes des autres : nous observerons
aussi que celles du bas-ventre sont rougeâtres vers leur racine. La
queue est un peu étagée ; la plume la plus latérale de chaque côté
de cette partie est d’un bleu tendre, et toutes elles ont du rouge à
leur naissance, sont vertes au milieu et jaunâtres au bout. Les grandes
pennes alaires sont vertes à leur racine et bleues à leurs pointes : les
moyennes se terminent aussi en bleu, mais elles sont rouges à leur
autre extrémité. Le bec est blanc, et les pieds sont blafards.
Ce Perroquet, qui a beaucoup de jaune dans son plumage, est
sujet, dans l’état de domesticité, à se tapirer entièrement de cette
couleur. Nous avons vu plusieurs de ses individus ainsi tapirés ; nous
n’avons pas cru nécessaire de les faire figurer : nous avons même été
sur le point de ne donner qu’une seule figure, n’ayant à notre disposition
qu’une femelle de cette espèce; mais, quoique celle-ci fût
déjà gravée lorsque je vis chez M. Daudin un mâle de l’espèce, très-
bien conservé, que ce naturaliste venoit d’acquérir tout récemment,
nous n’avons pas voulu, pour épargner les frais d’une figure, priver
le Public du portrait d’un oiseau bien plus vivement coloré et à
épaulettes bien plus amples que celui que nous avions d’abord à lui
offrir. Ce Perroquet à épaulettes jaunes, mâle, a été dessiné par
M. Barraband, et c’est aussi celui sur lequel nous avons établi notre
description. Il sera assez facile au lecteur,' en comparant les deux
figures, de saisir les différences qu’il y a entre le mâle et la femelle
de l’espèce du Perroquet à épaulettes jaunes, pour que nous puissions
nous dispenser de nous arrêter plus long-temps à leur description.