HI S TOIRE NATURELLE
D E S
P E R R O Q U E T S .
DES PERRUCHES
A Q U E U E E N F L È CH E .
N o u s appelons ainsi les Perruches dont les deux pennes intermédiaires
de la queue se portent si fort au-delà des autres, quelles
forment, en effet, une sorte de flèche. Buffon a désigné ce caractère
par queue inégalement étagée, comme il avoit déjà signalé par queue
également étagée les Perruches que nous avons cru devoir caractériser
par queue fe r de lance. Nous croyons les dénominations que nous
avons préférées moins vagues et par là plus conformes à l’idée qu’on
doit se faire des objets ; car il n’est pas exactement vrai que les Perruches
de ces deux divisions aient, les unes plus que les autres, la
queue également étagée. Pour qu’on pût dire qu’un oiseau a la queue
également étagée, il faudroit, je pense, que chez lui la plume la plus
latérale de cette partie fût à la seconde comme, celle-ci seroit à la
troisième, la troisième à la quatrième, ainsi de suite : or c’est ce qui
n’a jamais lieu, non - seulement chez les Perruches, mais pas même
dans aucun oiseau à queue étagée.
Ce que nous disons à cet égard des oiseaux à queue en flèche ou
fer de lance, il faut aussi l’entendre de ceux à queue fourchue ; l’éta-
gement inverse de la queue de ces derniers est toujours proportionné
à la longueur de la penne : observons seulement qu’on n’a point