LE PERROQUET A FLANCS ROUGES.
P L A N C H E CXXXI I .
Grandé taillé ; bec robuste; mandibule supérieure rouge, inférieure noire ; plumage
général Vert lustré; flancs et petites couvertures du dessous des ailes rouges:
épaules et grandes pennes alaires bleues ; pieds noir-brun.
Le Perroquet vert; B ü f f . a.e espèce, avec une figure détestable, n.° 614 de ses pl. enl.
Perroquet vert et rouge de la Chine; É d v v . Glan. figure passable, n.° 23i.
C e Perroquet, l’un des plus grands de l’ancien continent, se trouve aux
Moluques, et non à la Chine, quoi qu’en dise Edwards. Sonnerat l’a importé
en Europe de la Nouvelle-Guinée; car l’oiseau dont il parle, dans
son Voyagey sous le nom de grand Perroquet vert de la Nouvelle-Guinée,
est bien certainement de la même espèce que celui dont il est ici ques*
tion; mais cela n’a pas empêché les nomenclateurs de faire deux espèces
de ce même Perroquet. Les noms de grand Perroquet, de Perroquet vert,
même celui de Perroquet vert et rouge, pouvant s’appliquer également
bien à beaucoup d’espèces de Perroquets autres que celle-ci, nous avons
cru pouvoir les changer en celui de Perroquet à flancs rouges, qui caractérise
d’autant mieux l’oiseau, que ce Perroquet est en effet le seul connu de
toüs les Perroquets proprement dits qui ait les flancs marqués de même.
Cette belle espèce a la tête, le cou, la poitrine, le croupion et tout
le dessous du corps, d’un vert vif, soyeux et très-éclatant. Il porte sur
chacun de ses flancs une grande plaque rouge, qui le rend très-facile
à distinguer de tous les autres Perroquets. Les scapulaires et toutes
les couvertures du dessus des ailes sont du même vert que la tête, le
cou, etc. ; mais ce vert brunit ici sous certain jour. Les grandes pennes
alaires sont bleues en dessus et bordées de vert extérieurement : leur
intérieur et leur revers sont noirs. Les petites couvertures qui bordent
les ailes sont bleues* La queue est verte jusqu’à moitié de sa longueur;
plus bas elle est d’un jaune verdissant : on remarque du rouge sur son
revers, vers la racine de chacune de ses pennes. Toutes les couvertures
du dessous des ailes sont du rouge des flancs. La mandibule supérieure
est rouge, et l’inférieure noire. Les pieds sont d’un brun noir.
On voit deux très-beaux individus de l’espèce dans le cabinet public
d’histoire naturelle à Paris. J’en ai vu plusieurs autres en Hollande, no*
tamment chez MM. Temminck et Raye de Breukelervàert, à Amsterdam.