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 P L .  L X X X I I . 
 Taille  moyenne;  corps  svelte;  queue  large,  arrondie  et  à  peu  près  de  la  longueur  
 du  corps;  bec  petit  et  noir  lavé;  plumage  noir-brun, glacé  de gris;  pennes  
 .des  ailes  et  latérales  de  la  queue  bleuâtres  sur  les  barbes  extérieures ;  pieds  brun  
 avivé;  yeux  brun  rougeâtre. 
 Le  Vaza  ou  Perroquet  noir,  4.'  espèce  de  Perroquet;  Bufb.  pl.  enl.  n.°  5oo.  Le  Perroquet  
 noir  de Madagascar ;   Briss.  tom.  IV ,  p.  3p y ,  n.°  53.  Psittacus  brach/yurus  niger;   Linn.  
 Syst.  nat.  ed.  X.  Perroquet  noir  de  Madagascar ;   E dw a rd s ,  tom.  I ,  pag.  5 ,  pl.  5. 
 L e  petit  Vaza  diffère  beaucoup  du  grand  par  sa  taille,  puisqu’il  n’a  
 que  quatorze  pouces  de  longueur,  y compris  la  queue,  qui  en  a six.  Il  
 en  diffère encore  en ce  qu’il  a le bec proportionnellement plus  petit  et  
 moins robuste  que lui.  Quant aux formes  générales  du  reste du  corps,  
 tout est à peu près semblable  dans les  deux  espèces,  à  ceci  près  cependant  
 que le bout de la queue épanouie se trouve plus élargi chez la petite  
 que  chez  la  grande.  La  couleur  du  plumage  est aussi  à  peu  près  semblable  
 dans  les deux oiseaux, avec cette différence  encore que la partie  
 extérieure  des  pennes  des  ailes  et  des  latérales  de  la  queue  du  petit  
 Vaza  est  bleuâtre,  couleur  que  Brisson  donne  pour  verte,  quoique,  
 dans  le  fait,  elle  approche  de  la  teinte  d’une  turquoise  foible  de  ton;  
 ce  qui  est  plutôt bleu  que  vert.  La peau nue qui entoure  les yeux, est  
 d’un  blanc  légèrement  rougeâtre.  Le  bec  est,  pendant  l’été,  de  cette  
 dernière  couleur ;  mais  pendant  l’hiver  il  est  d’un  noir  lavé.  Les yeux  
 sont  couleur  de  noisette  foncé  ou  brun  rougeâtre. 
 J’ai  eu  chez moi pendant l’espace de dix années un petit Vaza vivant,  
 et c’est plus particulièrement par la  différence que j ’ai remarquée entre  
 son  naturel  et  celui  des  autres  Perroquets  auxquels  je  l’ai  comparé,  
 que j ’ai  cru  devoir  séparer  les Vazas  des  Perroquets proprement  dits,  
 qui  tous,  généralement,  sont  d’une  gaucherie  et  d’une  lourderie  qui  
 semblent  leur  être  propres.  Le  petit Vaza  a ,  au  contraire,  les mouve-  
 mens vifs  et  dégagés  :  toutes  ses  attitudes  ont  une  grâce merveilleuse ;  
 elles  sont  absolument  celles  du  Touraco,  oiseau  d’Afrique  aussi  élégant  
 que  les  Perroquets  sont  maussades.  Il y a  aussi  une analogie frappante  
 entre  le  cri  du  petit Vaza  et  celui  des  Touracos.  Rien  enfin  de