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 LE  PERROQUE T   MAIPOURL 
 P L A N C H E   CXIX>  L E   M ALE . 
 P L A N C H E   CXX>  L E   JEU N E   AGE. 
 De  médiocre  grandeur :  corps  ramassé ;  queue  courte  et  arrondie ;  dessus  de  
 la  tête  noir ;  tache  verte  de  chaque  côté  entre  les  narines  et les  yeux ; manteau,  
 couvertures  des  ailes,  croupion,  moyennes  et  dernières  pennes  alaires,  vert  de  
 pré; grandes  pennes alaires  noirâtres  dans leur intérieur et bleues  extérieurement;  
 devant du  corps  couleur de  café au  lait;  cuisses, bas-ventre,  couvertures  du  des*  
 sous  et  revers  de  la  queue, jaune  d’ocre; bec blafard;  pieds  bruns. 
 Le Maïpouri;  B u f f .   pl.  enl.  n.°  527, sous le  nom  de petite Perruche Maîpouri de  Cayennt. 
 White  breasted Parrot; Edw .  Hist.  of Birds,  pag.  169,  avec une bonne  figure. 
 C e t t e   espèce  porte  à-Gayenne,  où  elle  est  très -  commune,  le  nom  
 de  Maïpouri,  que  nous  lui  conservons,  mais  en  la  replaçant  parmi  
 les  Perroquets,  dont  très-certainement  elle  fait  partie,  puisqu’elle  n’a  
 pas  la  queue  pointue  comme  les  Perruches.- Ce  nom  de Maïpouri  est  
 aussi  celui  d’un  grand  quadrupède  d’Amérique,  et  n’a  été  donné  à  
 l’oiseau  qui  fait  le  sujet  de  cet  article,  que  parce  qu’il  imite,  à  s’y  
 méprendre,  dit  BufFon,  le  sifflement de  cet  animal,  le plus  grand  des  
 mammifères  connus  du  nouveau  monde.  Le  même  auteur  nous  apprend  
 que  l’espèce  se  trouve  non-seulement à  la Guiane, mais  encore  
 au Mexique  et  jusque  chez  les  Caraques ;  qu’elle  n’approche  pas  des  
 habitations,  et  qu’elle  se  tient  de  préférence  dans  les  bois  entourés  
 d’eau :  il  nous  dit  enfin  que ces  oiseaux  vont ordinairement  en petites  
 troupes,  sans cependant avoir d’affection les uns pour les autres, et que  
 ceux  qu’on  prend  vieux  ne  peuvent  s’apprivoiser  ni  même  s’adoucir  
 par  les moyens  qu’on  emploie  ordinairement avec  succès pour les  Perroquets  
 les plus revêches, c’est-à-dire, le camouflet ou la fumée de tabac  
 qu’on leur souffle dans le nez.  Il n’est pas  surprenant d’après  cela qu’on  
 trouve  si  rarement  cet oiseau  dans  l’état de  domesticité ;  quant  à moi,  
 je  ne  l’ai même jamais  vu nulle  part  dans  cet  état  : mais  en  revanche  
 il  est  si  commun  dans  les  collections  qu’il  en  est  peu  où  on  ne  le  
 trouve ;  il  fait  même  encore  partie  de  toutes  les  pacotilles  d oiseaux  
 qui  nous  viennent  de  Cayenne.  Buffon  a  observé  de  plus  que  cette