LE PERROQUET GRAND LORI.
P R EMI È R E VAR I É TÉ .
P L A N C H E C X X V 1I.
S E CONDE VAR I É TÉ .
P L A N C H E G X X V I I l.
C e t t e première variété, dont nous n avons vu c p iu n Seul individu,
qui se trouvoit chez M. Carbentus à la Haye, diffère de tous ceux
dont nous avons parlé dans notre précédent article, en ce que, chez
elle, les plumes du devant du sternum étoient toutes frangées de
Vert, et que toute la bordure de ses ailes étoit bleue. Tout d’ailleurs
est si semblable entre elle et ceux de ces autres individus parvenus à
l’état parfait que j ’ai eu occasion de voir, qu’il ne me reste aucun
doute sur son identité d’espèce avec eux. Nous présumons donc que
cette variété présente le moyen âge de l’espèce, état qui est probablement
celui où entrent tous les individus de cette espèce du moment
qu’ils ont quitté leur première livrée. Ce qui donne à cette conjecture
une sorte de probabilité, c’est qu’un autre individu que j ’ai vu de l’espèce,
et qui offroit tous les caractères d’un jeune oiseau encore couvert
en grande partie de ses premières plumes, avoit presque toutes celles
du sternum absolument vertes : et il est à remarquer que ce sont précisément
ces mêmes plumes vertes qui par leur nature nous ont prouvé
que l’individu qui les portoit étoit dans le jeune âge ; car les plumes
de ses autres parties étoient absolument semblables, tant par leur conformation
que par leurs couleurs, à celles des mêmes parties des vieux
individus de l’espèce. Il serait donc à peu près certain que, couvert
de ses premières plumes, le grand Lori a au moins toutes celles du
sternum vertes ; qu’après la première mue il n’y a plus chez lui que
les bords de ces mêmes plumes qui soient de cette couleur, et qu’enfin
ce n’est qu’à la troisième ou quatrième mue que l’oiseau prend ce beau
violet de tout le devant du corps. Nous avons figuré, n.° 128, cette
seconde variété du grand Lori, laquelle fait partie du cabinet d’histoire
naturelle au Jardin des plantes.