LE CAÏCA BARRABAND.
P L A N C H E CXXXIV.
L es rapports qui se trouvent entre Ce Perroquet et celui de l’article
précédent, nous ont déterminé à comprendre les deux sous la meme
dénomination de Caïca. Ce n’est pas cependant qu’ils ne diffèrent
assez .entr’eux pour qu’on doive, sinon les séparer entièrement comme
formant deux espèces distinctes, au moins regarder celui de cet article
comme une variété constante et permanente de 1 autre, enfin comme
une seconde race, habitant le Brésil, et non la Guiane comme le
Perroquet Caïca de l’article précédent. Nous distinguerons donc le
Caïca du Brésil du Caïca de la Guiane, en surnommant celui-là du
nom de l’artiste distingué dont les talens ont secondé de la manière
la plus efficace le désir que j ’ai toujours eu de satisfaire au voeu des
naturalistes, en publiant des figures tellement exactes qu’elles pussent
une fois pour toutes fixer la connoissance des espèces d’une manière
invariable : or sous ce rapport nous devons tous beaucoup a 1 habileté
de ce peintre de la nature ; car sans lui et les hommes a talens
( MM. Bouquet et Langlois ) q u i, chacun dans son a r t, ont aussi
bien mérité du public, mon zèle se seroit peut-être fort ralenti.
Puissent les naturalistes qui mettent quelque prix à notre exactitude,
attester ma reconnoissance particulière envers ces artistes célébrés en
en conservant les noms aux espèces auxquelles je les ai donnes pour
en perpétuer la mémoire !
Le Caïca Barraband se distingue du Caïca de la Guiane par une
belle moustache jaune souci, qui, sur chacune de ses joues, ressort
avec éclat sur le beau noir qui lui enveloppe entièrement la tête,
et en ce que chez lui on retrouve cette même couleur jaune souci
au bas des jambes, en forme de jarretière, et sur le bord des ailes,
dont toutes les couvertures de dessous sont d un rouge vif. A ces
différences près les couleurs sont les mêmes dans les deux races, si
ce n’est cependant encore qu’elles sont plus distinctes, plus belles,
plus vives dans le Caïca Barraband, et que son bec est noir. Au
surplus le lecteur n’aura qu’à comparer entr’elles les deux figures