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 LE  P E R R O Q U E T   TAVOUA. 
 P L A N C H E   C X X lX . 
 Grande taille; queue légèrement arrondie; front rouge-cramoisi; Sourcil bleu de  
 ciel ; grandes pennes  alaires gros  bleu;  tout le  plumage vert,  et presque  partout  
 nuancé de bleu tendre ; croupion rouge vif; bec gris-noir; pieds bruns; yeux jaunes. 
 Le  Tdvoua;   B u f f .   S.e  espèce  de  Papegai ;  pl.  enl.  n.°  840. 
 C é   Perroquet,  qu’on  auroit  pu  surnommer  à  croupion  rouge,  parce  
 que ce caractère, très-remarquable chez lui, le désignerait parfaitement  
 bien, porte à la Guiane, son pays natal, le nom  de Tavoua, que Buffon  
 lui a  laissé et  que nous  lui  conservons.  Outre le beau rouge  qui  couvré  
 tout le bas  du  dos  et  le  croupion  de  cet  oiseau, mais  qu’on  n’aperçoit  
 que  lorsqu’il  étale,  soulève  ou  laisse  pendre  ses  ailes,  on  remarque  
 encore  chez  lui  un bandeau  rouge-cramoisi  qui,  lui  ceignant le front,  
 se prolonge de chaque  côté jusqu’au  coin de  l’oeil,  d’où  se  détache une  
 espèce  de  sourcil  bleu  de  ciel,  qui  couronne  celui-ci  :  ce même  bleu  
 nuance  le  dessus  de  la  tête,  les  joues  et  la  gorge,  sur  un  fond  vert.  
 Le  reste  du  plumage  est  d’un  vert  gai,  nuancé  aussi  de  bleu  tendre,  
 plus  prononcé  sur  les  ailes  qu’ailleurs,  et  mêlé  d’un  peu  de  jaune ;  
 mais  le  vert  est  plus  foncé  sur  le  derrière  du  Cou,  le  manteau,  les  
 couvertures  des  ailes,  toutes  les moyennes  et  dernières pennes alaires,  
 celles près  du  dos,  et  sur  la  queue,  que  sur  le  dessous  du  corps  et  le  
 revers  de  celle-ci.  Les  grandes  couvertures  du  bord  des  ailes  et  leurs  
 premières  pennes  sont  d’un  gros  bleu,  qui  à  certain  jour  paroît  noirâtre. 
   Les  couvertures  du  dessous  des  ailes  sont  d’un  vert  nuancé  de  
 bleu,  et  le  revers  des  pennes  est  noir.  Le  bec  est  d’un  noir  gris ;  les  
 pieds  et  les  ongles  sont  brunâtres;  les  yeux,  d’un  jaune  d’or. 
 Il  paroît  que  cette  espèce n’est  que  de passage à  la Guiane, et qu’on  
 ne la voit même que  fort rarement à Cayenne ;  car elle ne s’est presque  
 jamais  trouvée  dans  les  nombreux  envois  d’oiseaux  qui  nous  ont  été  
 faits  de  ce  pays.  Il  est  aussi  fort  rare  de  la  trouver  dans  l’état  de  domesticité  
 :  depuis  le  temps,  du moins,  que je m’occupe de rassembler  
 les  différentes branches  de  cette belle  famille  d’oiseaux, je   n’ai  vu  que  
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