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 P L A N C H E   X C IV . 
 Rouge;  occiput,  ailes,  bas  de  la  jambe  et  collier,  jaune-citron;  bec  jaune  
 d’ocre ;  pieds  noirâtres* 
 L ori  Radhia  est  le  nom  que  ce  magnifique  Perroquet  porte  aux  
 Moluques, où ce nom  signifie,  suivant ce qu’on m’a dit, roi  des Loris;  
 et  c’est  aussi  par  cette  raison  que  nous  l’avons  préféré  à  tout , autre* 
 •  Cet  oiseau  est  non-seulement  rare  dans  nos  collections  d’Europe;  il  
 l’est  encore,  à  ce  qu’on  m’a  assuré,  dans  son  proprè  pays :  ce  qui,  
 joint  aux  rapports  qu’il  a  avec  le  Perroquet  Lori  à  collier  jaune  de  
 notre  article  suivant, me  feroit  soupçonner  qu’il  pourroit bien  n’être  
 qu’une  variété  de  ce  dernier.1  Mais  comme  je  connois  trois  Loris  
 Radhia  en  tout  absolument  semblables  entr’eux,  et  qu’il  est  difficile  
 de  trouver  cette  ressemblance  parfaite  entre plusieurs  individus  d’une  
 même  espèce,  variés,  et  surtout  variés  accidentellement,  je  préfère,  
 en  attendant  le  témoignage  d’un  voyageur  éclairé,  considérer  à  part  
 le  beau  Lori  Perroquet  de  cet article,  et  lui  laisser  le  nom qu’il  porte  
 dans  le  pays  qu’il  habite. 
 Nous avons figuré cet oiseau de grandeur naturelle sur nos planches;  
 ainsi  nous  ne  parlerons  pas  de  sa  taille.  Il  a  le  derrière  de  la  tête  et  
 les ailes entières jaune-citron, ainsi que les plumes  du bas de la jambe,  
 autour  de  laquelle  il  porte  comme  une jarretière  violâtre,  et  l’espèce 
 de  collier  qui  lui passe au  bas  du  cou par devant.  Tout  le  reste  du 
 plumage,  y  compris  toute  la  queue,  est  d’un  rouge  moelleux ;  cette  
 dernière  est  étagée  de manière  qu’elle  s’arrondit  au  bout  lorsque  l’oiseau  
 la  déploie.  Le  bec  est jaune  d’ocre,  et  les  pieds  sont  noirâtres. 
 L’individu  que  nous  avons  figuré,  fai,t  partie  du  cabinet  de  M.  
 Temminck  d’Amsterdam.  M.  Boers,  bailli  d’Asserswoude,  en  avoit  
 un  autre  dans  ses  collections,  et  M.  Boers,  ancien  fiscal  du  cap  de  
 Bonne - Espérance,  en  possédoit  un  troisième.  Celui - ci  et  les  deux  
 autres  sont  les  seuls  que  j ’aie  jamais  vus. 
 1.  Il  est  certain que,  partout  où  il se trouve quelque  espècé  de  Perroquets, elle y abonde, .ou  
 du  moins  n’y  est jamais  rare ;  car ces  oiseaux  engendrent  beaucoup  et  ne  vivent  qu’en  grandes  
 bandes.  Mais  il  est  possible  qu’on  les  ait  supposés  rares  dans  leur  pays  natal,  parce  qu’il  est  
 peut-être  difficile  de  s’y  en  procurer  de  vivans,  et  que  les  Indiens  sont  trop  peu  amateurs  de  
 leurs  dépouilles  pour  s’amuser  à  les  chasser.