âge, ne diffère plus ou moins, et toujours beaucoup, de ce qu’il est
dans l’âge fait.
Nous avons figuré, n.° 109, un jeune mâle de l’espèce du Perroquet
à face rouge, lequel avoit, dès 1;instant de sa première mue,
pris les plumes blanches du dessus de la tête. Nous observerons que
cette variété a voit été donnée comme espèce particulière par Latham
et Sparrman, et que Virey vient tout récemment, d’après ces deux
naturalistes, de la publier comme telle dans sa nouvelle édition du
Buffon, sous le nom de Papegay à front blanc.
Nous pensons que les cinq figures que nous donnons de l’espèce
du Perroquet que nous surnommons à face rouge , suffiront pour
mettre les naturalistes à même de reconnoître toutes les variétés de
cet oiseau, et de relever eux - mêmes les doubles emplois que les
nomenclateurs n’ont pas manqué de faire de toutes ces variétés ;
tâche désagréable pour nous, et dont nous avons cru inutile de surcharger
cet ouvrage.
Nous ferons remarquer, en terminant nos observations sur l’espèce
du Perroquet à face rouge, que Buffon, pour faire du mâle un Amazone,
lui donne une tache rouge dans le fouet de l’aile, ce qui est
absolument controuvé, puisque dans aucun de ses divers états ce
Perroquet n’a cette tache rouge, dont le même auteur fait le principal
caractère des Amazones. Aussi avons-nous vu que cette même espèce
figure dans son ouvrage parmi trois familles bien distinctes. Cependant
, d’après les caractères qu’il a établis lui-même, le lecteur pourra
aussi s’apercevoir que dans les planches enluminées de Buffon on n’a
pas oublié, dans celle qui représente son Amazone à téte blanche,
la tache rouge en question. Voilà donc encore une preuve convaincante
que c’est d’après ces mauvaises enluminures que Buffon a établi
ses descriptions et les caractères des oiseaux dont il parle, raison bien
suffisante pour expliquer les erreurs sans nombre dont fourmille la
partie ornithologique de son immortel ouvrage.