LE GRAND VAZA.
P L A N C H E L X X X I .
Grande taille; plumage noir, glacé de gris ou brun, suivant les incidences de
la lumière; queue large et de la longueur du corps, très-peu étagée et arrondie
à son extrémité; ailes ne s’étendant qu’au tiers de la longueur de la queue; bec
blanchâtre; yeux entourés d’une peau nue; pieds noirs.
A vant de passer à la description des Perroquets proprement dits,
nous allons parler de deux espèces de Perroquets qui, différant de
ceux-là par la longueur de leur queue et la légèreté de leur taille,
doivent être considérés comme formant une petite famille à part,
laquelle, se rapprochant de quelques espèces de Kakatous ', semble
aussi avoir été destinée à lier les Perroquets proprement dits aux
Kakatous qui en général ont la queue plus longue que les Perroquets.
L’une de ces espèces de Perroquets à grande queue est celle
que nous nommons le grand Vaza pour la distinguer de l’espèce connue
sous le nom de Vaza ou de Perroquet noir de Madagascar, dont
plusieurs naturalistes ont parlé sous l’un ou l’autre de ces noms, et
dont nous parlerons aussi sous celui de petit Vaza; car il est en effet
bien moindre de taille que l’autre, le grand Vaza égalant presque sous
ce rapport les grands Aras. Cependant le grand n’a pas la queue plus
longue que le corps; il ne l’a pas non plus pointue, comme ces derniers
, mais large, au contraire, à son extrémité : ainsi cet oiseau n’est
point un Ara ; ce qui le prouve encore, c’est qu’il n’y a chez lui qu’une
partie du tour des yeux qui soit sans plumes, tandis que les Aras ont
toutes les joues entièrement nues et blanches. Nous insistons sur ces
caractères, parce qu’il se pourroit bien que l’Ara obscur des nomen-
clateurs ne fût autre chose que notre grand Vaza ; mais la description
de cet Ara obscur est elle-même si obscure qu’il sera toujours difficile
de résoudre cette question. Quoi qu’il en soit, notre grand Ara a vingt-
un pouces de longueur, mesuré du sommet de la tête au bout de la
queue- Son bec est très-gros, et en cela il difïère encore du petit
i. Nous croyons devoir écrire Kakatou et non Kakatois ou Kakatoès, comme on l’a fait
jusqu’ic i; nous en donnerons la raison en son lieu, c’est-à-dire, aux articles où nous parlerons
de ces Perroquets.