LE PERROQUET AMAZONE.
P L A N C H E L X X X V , L A F EM E L L E .
L a femelle Amazone diffère du mâle principalement en ce quelle na
qu’une tache jaune sur la tête, entre le front et le sinciput; elle na pas
non plus de rouge sur le poignet des ÿles, mais elle porte aussi une
barre de cette dernière couleur sur leurs pennes intermédiaires. Chez
elle le vert du dessus du corps, celui du cou et de la tete, sont releves
par un bleu clair, comme saupoudré. La gorge et le devant du cou
sont vert jaunâtre, et tout le dessous du corps, savoir, le ventre, les
flancs, les couvertures du dessous de la queue et les plumes des jambes,
d’un vert terne, approchant de la couleur d’olive. Le dessus de la queue
est d’un' gros vert, jaunissant un peu sur les bords et a la pointe. Le
dessous en est d’un jaune verdâtre ; on aperçoit cependant entre les
barbes un peu de rouge foible, mais seulement lorsquelle est tout-à-
fait étalée. Le bout des grandes pennes alaires est bleu. Le bec est d un
gris blafard, et les pieds sont gris-brun. Telle étoit du moins la femelle
Amazone dont la dépouille m’avoit été adressée directement de Cayenne
avec le mâle que nous avons figuré n.° 84- Je dis la femelle, d après
l’inspection seule de la dépouille de l’oiseau, parce quayant disséqué
moi-même et reconnu pour femelles trois autres individus de lespece,
il s’est trouvé qu’il n’y avoit entr’eux et celui-ci que quelques différences
purement accidentelles et trop légères pour ne pas les regarder comme
appartenant à une même espèce et à un même sexe. En effet, ces'différences
ne consistoient qu’en ce que le jaune s’étendoit sur la tete plus
chez les uns que chez les autres, et que quelquefois il embrassoit les
joues et une partie de la gorge r ainsi il paroit constant que les femelles
du Perroquet Amazone n’ont point de rouge au poignet des ailes, ni
de bleu au front. Un autre individu femelle de l’espèce, que j ’ai vu
dans les collections de M. Raye de Breukelervaert, ressembloit absolument
à celui dont il est ici question, et que j ’ai figuré n.° 85 ; il avoit
cependant le rouge de la queue mieux prononce que ce dernier, et une
partie des premières pennes de ses ailes étoit entièrement jaune. Mais
cet individu et les trois dont j ’ai parlé plus haut, avoient vécu quelque
temps en cage. Les différences qu’il y avoit entr’eux tous et celui de
cet article, n’étoient donc que des effets de l’état de domesticité où ils
avoient vécu ; effets ordinaires de cet état sur tous les Perroquets et
Perruches à plumage vert.