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Vaza, qui est remarquable par la petitesse du sien. Son corps est de
la force et de la grosseur, à peu près, de celui des grands Aras de
l’Amérique; de sorte que, s’il avoit la queue aussi longue que ces
derniers, il ne leur céderoit point en grandeur. La couleur de son
plumage est des plus simples et des plus monotones. On ne retrouve
plus ici ces riches nuances qui distinguent si particulièrement les Perroquets
en général : celui-ci semble être en deuil ; il est entièrement
noir, mais d’un noir qui prend un glacé grisaille ou brunâtre, suivant
les jours. Le bec est d’un blanc de corne, et les pieds sont noirs. La
peau nue du tour des yeux étoit brunâtre dans les individus que j ’ai
vus, mais elle est peut-être, sans doute même, blanche lorsque l’oi-
seau est vivant.
L’individu que j ’ai figuré fait partie du beau cabinet de M. Raye
de Breukelervaert à Amsterdam. J’en ai vu un second à Paris, chez
M. de Richebourg, ci-devant administrateur des postes. On m’a assuré
que l’espèce du grand Vaza appartenoit aux terres de l’Afrique méridionale
: ce qu’il y a de certain, c’est que je ne l’ai point trouvée dans
tout ce que j ’ai parcouru de cëtte partie du monde.