ao ’ H I S T O I R E N A T U R E L L E
proportionnellement à sa taille du moins. Les plumes de la tête, du
cou et de la ijueue de cet oiseau, sont d un vert éclatant, rehausse
de bleu sur le manteau et les ailes. Les grandes pennes de celles-ci,
d’un riche bleu et lisérées de vert aigue-marine, se terminent toutes
par du brun foncé ; celles de leurs couvertures qui avoisinent le dos,
sont noires et bordées de vert; les moyennes et quelques-unes des
grandes sont, sur le même fond noir velouté, bordées de jaune dor
un peu orangé. La gorge, le devant du cou, la poitrine, les flancs,
les jambes, les couvertures du dessous de la queue et tout son revers,
sont d’un vert jaunâtre. Le bec est d’un rouge vif, et les pieds
sont bruns. Cette espèce est très-rare dans les cabinets : elle habite
la nouvelle Guinée.
L E S P E R R O Q U E T S
PROPREMENT DITS.
C es Perroquets diffèrent des Aras et des Perruches, principalement
par la forme de leur queue, qui est non-seulement toujours courte,
mais encore composée de pennes à peu de chose près égales entr elles
en loi igueur ; on pourroit même dire égales, car en effet la petite
différence qu’on y remarque plus particulièrement aux deux les plus
latérales, et qui sont aussi les plus courtes, ne provient que de ce
qu’étant implantées un peu plus haut que celles du milieu, elles ne
sont qu’en apparence un peu moins longues que celles-ci, puisque,
lorsqu’on les détache du croupion, elles leur sont presque toujours
égales. Je dis presque toujours, parce qu’il y a quelques Perroquets
chez lesquels les pennes de la queue sont un peu plus étagées que,
chez d’autres, mais qui n’en diffèrent pas moins, par la forme, de cette
partie des Perruches proprement dites; car ces dernières ont toutes
la queue effilée. Les Perroquets dont nous allons nous occuper diffèrent
donc des Aras, des Perruches à queue fer de lance et de celles
à queue en flèche, en ce qu’ils n’ont pas comme ces derniers la queue
pointue. Ils diffèrent des Perruches à large queue, ainsi que du grand
et du petit Vaza, et du Perroquet à bec couleur de sang de notre
n.° 83, en ce qu’ils ont la queue beaucoup plus courte qu’eux. Nous
verrons qu’ils diffèrent des Kakatous en ce qu’ils n’ont pas de huppe.
Nous avons donc été fondés à diviser le genre entier des Perroquets en
plusieurs familles, et en cela nous n’avons fait que suivre les indications
que la main de la nature a tracées dans les formes caractéristiques
et constamment propres de chacune d’elles. Ce mode me semble en
tout préférable à l’ordre établi par Buffon, qui a fait ses divisions des
mêmes oiseaux d’après les climats qu’ils habitent et d’après leurs couleurs.
La distinction, par exemple, que fait ce naturaliste des Perroquets
Amazones d’avec ceux qu’il nomme Cricks, à cause du rouge
que les premiers ont aux fouets des ailes, est d’autant plus extraordinaire
qu’il décrit parmi ses Amazones des espèces qui n’ont pas ce
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