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 avoir jeté  deux  branches  en  forme  de  sourcils,  descend  en  mentonnière  
 jusque  sous  la  gorge.  Le  rouge  du  front,  qui  tire  insensiblement  
 au jaune,  prend  au  sommet  de  la  tête  une  belle  teinte jonquille,  qui  
 elle-même  va  se  fondre  dans  le  beau  vert  lustré  de  bleu  turquoise,  
 qui  colore  Focciput,  le  derrière  et  les  côtés  du  cou,  pour se  répandre  
 ensuite sur  le  dos,  les  scapulaires,  les  petites  couvertures  des  ailes.,  le  
 croupion  et  les  couvertures  du  dessus  de  la  queue.  Les  grandes  couvertures  
 et  les  dernières  plumes  des  ailes  qui  avoisinent  le  dos,  sont  
 du  même  vert  que  ces  dernières parties;  mais  elles  portent  toutes  un  
 liséré jaune jonquille,  qui  semble  les  détacher  les  unes  des  autres.  Le  
 dessous  du  corps,  depuis  le  rouge  de  la  gorge jusque  sous  la  queue,  
 et même  les  couvertures  du  dessous  de  celle-ci,  sont  d’un  vert  lustré  
 et jaunissant  toujours  davantage,  à mesure  qu’il  descend  vers  les  parties  
 postérieures.  Un  liséré jaune  borde  la  partie  latérale  du  haut  des  
 ailes,  et  prend  une  teinte  rouge  en  se  portant  vers  la  base  des  premières  
 pennes  alaises,  où  il  devient  d’un  beau  rouge.  Les  grandes  
 pennes  des  ailes  sont  bleues  en  dessus  et  noirâtres  en  dessous.  La  
 plume  la  plus  extérieure  de  chaque  côté  de  la  queue  est  bleue  depuis  
 sa  racine jusque  vers  sa  pointe,  qui  est jaune  :  la  suivante  est  rouge,  
 mais  seulement  aussi  dans  ses  barbes  extérieures,  et  comme  l’autre  
 elle  se  termine  en jaune.  Toutes  les  autres  sont  vertes,  et  encore  terminées  
 par  du  jaune ;  de  sorte  que  la  queue  porte  à  son  extrémité  
 une  belle bande jaune,  que  le milieu  en  est vert,  et que  deux bandes  
 perpendiculaires, l’une bleue et  l’autre rouge, encadrent de la manière  
 la  plus  agréable  toute  la  partie  verte.  Les  couvertures  du  dessous  des  
 ailes  sont  d’un  vert jaune ;  le  bec  est  couleur  de  rose  tendre,  et  les  
 pieds  sont  gris.  Les  yeux  sont  entourés  d’une  peau  nue  d’un  blanc  
 rosé ;  quant  à  leur  couleur,  comme  nous  n’avons  vu  que  la  dépouille  
 de  l’oiseau,  nous  ne  saurions  la  dire. 
 Cette  description  ne  diffère  de  celle  du  naturaliste  Anglois,  qui  le  
 premier  avoit  fait  connoître  cette  belle  espèce  de  Perroquet,  que  par  
 un  plus  grand  nombre  de  détails  où  nous  avons  cru  devoir  entrer.  
 Enfin,  d’après  la  figure  que  cet  auteur  a  publiée  de  l’oiseau,  il  ne  
 peut  rester  aucun  doute  que  le  Perroquet  vert  du  Brésil  d’Edwards  
 ne  soit  notre  Perroquet  à joues  bleues.  Edwards  avoit  vu  à  Londres  
 l’individu  qu’il  a  décrit :  j ’ai  vu  celui  que  j ’ai  fait  servir  à  cet  article  
 chez  M.  Davila  à  Madrid,  qui  me  permit  de  le  décrire  et  de  le  dessiner; 
   il  lui  avoit  été  envoyé  du  Pérou. 
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