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que le petit Yaza. Je ne l’ai
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si aimable, de si doux et de si caressant
jamais vu mordre personne. Timide d’abord, avec les gens qu il ne
connoissoit pas, celui que j ’ai eu finissoit par rendre toutes les caresses
qu’on lui faisoit., et exprimoit le plaisir qu’il en ressentoit par
une sorte de cri cadencé qui n’avoit rien de désagréable. Il apprenoit
facilement à siffler une partie de différens airs, mais jamais je n’ai pu
lui apprendre à répéter des mots. Lorsque je sifflois un air, il écoutoit
avec la plus grande attention et le répétoit seul jusqu’à ce qu’il l’eût
appris. Il étudioit aussi et finissoit par imiter parfaitement tous les
sons qui frappoient son oreille. Il contrefaisoit si bien le chant de
l’alouette qu’on s’y seroit mépris ; c’est que sur une fenêtre vis-a-vis
de chez moi il y en avoit une dont les accens lui avoient plu. Enten-
doit-il siffler dans la rue? à l’instant il siffloit de la même manière;
ce qui n’étoit pas très - amusant, car il avoit le sifflet très-aigu. Il
imitoît aussi l’aboiement des chiens, le miaulement des chats et jusqu’au
criaillement d’une porte qui tourne sur ses gonds desséchés.
Quelquefois encore, lorsqu’un serrurier mon voisin limoit une barre
de fer, ou que quelqu’un scioit du bois, il nous déchiroit les oreilles
par la manière précise avec laquelle il imitoit tous ces bruits désagréables.
Il ne s’agiroit enfin, pour tirer tout le parti du naturel imitateur
de ce charmant oiseau, que d’éloigner de lui tout ce qu’on ne
voudroit pas qu’il apprît, et de le mettre à portée de n’entendre que
des chants agréables.
L’espèce du petit Yaza se trouve à Madagascar.