forme une grande plaque de cette couleur sous les ailes, et qui ne se
montre pas en dessus, à moins qu’on n’écarte beaucoup ces mêmes
pennes jaunes. Tout le plumage du reste du corps, si l’on en excepte
une sorte de collier ou plutôt de hausse-col jaune-citron, qui marque
le haut de la poitrine, et les plumes des jambes qui sont d’un beau
bleu violet, est rouge, mais d’un rouge plus sombre sur le dos que
sous le corps. La queue, qui est étagée, mais seulement de manière
à s’arrondir en s’étalant, est d’un rouge brun vers la pointe et d’un
rouge plus clair à sa naissance. Le bec est d’un rouge sombre, et
les . pieds sont bruns.
L’individu représenté n.° 95 bis de nos planches, sous le nom de
variété du Perroquet Lori à collier jaune, ressemble en tout absolument
à celui dont nous venons de donner la description, au jaune
de la poitrine près, qu’il n’a pas.
Une seconde variété est celle qu’a figurée BufFon, n.° 84 de ses
planches, sous le nom de Lori des Indes orientales, et qui, si elle
n’a pas le collier jaune, a au moins, d’après la figure citée, les dernières
pennes des ailes bordées de rouge; ce qui ne doit pas paroître
extraordinaire d’après les nombreux exemples de variations que nous
avons donnés, de Perroquets surtout. Mais si le Lori à collier des
Indes, donné par Brisson, tom. IV, pag. 23o, d’après Albin, étoit
en effet, comme le pense Buffon, encore une variété de l’espèce du
Lori à collier que nous venons de décrire, il faut avouer que cette
variété seroit fort extraordinaire par le blanc dont elle seroit tachetée.
Cette description d’Àlbin m’est fort suspecte, et elle me le ' seroit
encore davantage s’il étoit vrai que l’oiseau qu’il a décrit appartint
à l’espèce de notre Lori à collier. Je conçois au reste que quelque
empailleur pourroit s’être amusé à varier en blanc un oiseau rouge,
pour le rendre plus curieux et le vendre plus cher, supercherie qui
naa eu que trop souvent lieu par malheur pour la science:
Le Lori à collier se trouve aux Moluques.