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Il est cViui beau verd bleviâtre un peu
foncé, et entièrement varié en dessus et sur
les flancs de petits traits noirs, nombreux et
irréguliers ; ces taches ou traits noirs sont
disposés en travers sur des bandes un peu
larges, ocellées çà et là de petites taches
blanches , arrondies , seulement sur les
flancs.
Le dessous de cet animal est d'un verd
bleuâtre très-clair, avec quelques petites
taches noires sur les plaques antérieures du
ventre et sur la poitrine, et avec des points
noirs sous la gorge et le cou. Celui-ci n'a
pas de collier transversal écaifleux, mais
seulement un pli, ce qui rapproche beaucoup
ce lézard de l'améiva.
J'ai compté jusqu'à dix rangées longitudinales
de plaques cari'ées sous le ventre ;
et ces plaques forment aussi une trentaine
de rangées transvei'sales.
Il y a sous chaque cuisse une ligne formée
de vingt-un à vingt-deux grains poreux.
La queue est longue, cylindrique, verticillée
et très-prolongée en pointe.
Jj'animal qui m'a servi à faire cette description,
fait partie de ma collection d'histoire
naturelle.
Ou peut en voir une figure assez bonne
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dans le tome premier du grand ouvrage de
Seba, à la planche ex, n° 5.
Van-Ernest a trouvé ce lézard dans différens
cabinets en Hollande; et l'un d'eux
avoit été envoyé de Prusse, où il ne paroît
pas être rare, sur-tout dans les pays montueux
et couverts de haies ou de broussailles.
On croit qu'il s'y creuse des terriers assez
profonds, très-tortueux et à plusieurs ouvertures
il se nourrit d'insectes, de petits
animaux et d'oeufs d'oiseaux qu'il va chercher
au printems dans les buissons. »
Je crois pouvoir rapporter à ce lézard
d'Allemagne non seulement le lézard d'Amérique,
figuré par Seba (tom. I, pl. ex,
fig. 4 , 5), mais encore le lézard améira de
de Surinam, représenté par le même auteur
(tom. I, pl. Lxxxvm, fig. 2). Peut-être
conviendroit-il d'y réunir l'autre lézard
d'Amérique (tom. I , pl. Lxxxvi i i , fig. 1 ) ,
comme un jeune individu; mais alors Seba
auroit été induit en erreur sur la véritable
patrie de ces animaux. Les naturaUsLes ont
pris à tort le premier lézard de Seba comme
une variété des tupinambis, et les deux
autres comme synonymes du lézard améiva.
J'ai rangé provisoirement le lézard ameira
d'Amérique de Seba (lom. I , pl. Lxxxvm,
h. ïc'
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