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dans toute sa longueur. La queue est légèrement
corapiiraée sur les côtés , comme
celle du tupinambis, que j'ai décrit dans cet
ouvrage sous le iiom de tupinambis sauvegarde.
Sur le milieu de la nuque et sur toute
la peau qui recouvre la colonne vertébrale,
on voit une crête pectinée, formée d'écaillés
plates situées verticalement, très-aiguës,
très-longues dessus la partie du cou qui est
entre les épaules, et diminuant ensuite insensiblement
en hauteur, à mesure qu'elles
sont plus près du bout de la queue, où elles
disparoissent presque entièrement.
Les membres sont robustes et alongés,
sur-tout les postérieurs; ils sont couverts en
dessus d'écaillés rhomboïdes , réticulées,
c ' e s t - à - d i r e , disposées sur des lignes obliques
et croisées, comme sur un réseau. Au
dessous des cuisses s'étend de chaque côté
un cordon de quinze tubercules creux et
percés à leur sommet, comme pour donner
passage à quelques sécrétions (i).
Les doigts sont au nombre de cinq à
( 1 ) Novis retrouvons des tvibercules on grains
sécrétoires semblables sous les cuisses des lézards
proprement dits, et de plusieurs autres sauriens.
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chaque pied, séparés les uns des autres, et
armés d'ongles comprimés, forts et crochus.
Le professeur Lacépède a décrit, ainsi qu'il
suit, les doigts de l'iguane ordinaire, et cette
description pourra se rapporter non seulement
à tous les iguanes, mais aussi à la
plupart des autres sauriens, a Dans les pieds
de devant, le premier doigt ou le doigt intérieur
n'a qu'une phalange, le second en
a deux, le troisième trois, le quatrième
quatre, et le cinquième deux. Dans les pieds
de derrière, le premier doigt n'a qu'une
phalange, le second en a deux, le troisième
trois, le quatrième quatre, et le cinquième,
qui est séparé comme un pouce, en a trois ».
Les couleurs des grands iguanes, que j'ai
cru devoir ranger provisoirement ici sous
le nom iXiguane ordinaire, sont infiniment
brillantes et très-agréablement répandues sur
toutes leui-s écailles : le bleu plus ou moins
foncé, le verd, le pourpre, le violet, le
brun, le gris et le jaune servent à embellir
cet élégant saurien, et paroissent avoir un
éclat métallique lorsque l'animal se joue aux
rayons du soleil, sur la cînie des arbres.
Mais, quelque changeans que soient les reflets
brillans dont les iguanes sont ornés, il
est à croire qu'ils ont tous des couleurs
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