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appartenir â ce genre, sont sans doute beaucoup
plus nombreux qu'on ne l'a cru jusqu'à
présent; ou paroît même avoir peu cherché
à bien connoître toutes les espèces qui
habitent seulement en Europe. On verra
bientôt que j'ai déjà un peu éclairci l'histoire
naturelle de ces intéressans reptiles,
et que j'en ai fait connoître plusieurs espèces
nouvelles et très-remarquables, dont quelques
unes habitent en France.
Il est bien facile de découvrir la cause
qui a pu retarder jusqu'à ce jour l'avancement
des découvertes , relativement à
l'histoire naturelle des reptiles ; lorsqu'on
jette les yeux sur la plupart des ouvrages
déjà publiés sur l'histoire naturelle des sauriens
, on reconnoit qu'on a réuni , comme
des variétés peu importantes d'une même
espèce , jusqu'à six ou douze espèces trèsdistinctes
; c'est au moins ce que nous
avons précédemment observé , par rapport
aux tupinambis qu'on avoit rassemblés ensemble
, sous le nom de lacerta monitor ;
c'est aussi ce que nous verrons bientôt, en
examinant successivement tous les lézards
que Linnajus et Gmelin avoient rapportés
comme variétés du lacerta agilis. Sous ce
nom àtàlaceHa avilis, ils avoient réuni tous
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les sauriens dont la queue est verticillée,
et qui ont sous le cou un collier transversal
, composé de plusieurs larges plaques
ou écailles. ^
L e naturaliste Lacépède a commencé
à réparer cette erreur de Linnajus , dans
son ouvrage sur l'Histoire natuielle des
quadrupèdes ovipares, et il a eu recours
à la différence des couleurs, pour séparer
en deux espèces le lézard verd et le gris:
et depuis peu, Latreille n'a rien changé à
cette nouvelle distribution ; mais il s'est
seulement contenté d'établir plusieurs variétés
de ces deux espèces , dans le Tableau
des reptiles , qui précède son Histoire naturelle
des salamandres de la France.
" L aur e n ti, dès 1768, paroît avoir assez bien
saisi les caractères qui doivent servir à distinguer
entre eux tous les lézards proprement
d i t s , et il les a rassemblés dans un genre
particulier qu'il a nommé seps , et qui seroit
bien établi, s'il n'avoit pas placé dans une
première section les seps dont le ventre est
couvert d'écaillés imbriquées ; tel est le
scinque ordinaire.
Alexandre Brongniart a un peu trop généralisé
les caractères qu'il assigne aux lézards
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