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l'extrait suivant la description que Lacépède
en a donnée dans son ouvrage sur l'Histoire
naturelle des quadrupèdes ovipares, les dé^
tails qu'il a omis, et qui sont cependant trèsimportans
à connoitre.
Quoique Seba ait prétendu que le basilic
ordinaire habite dans l'Amérique méridionale
, cependant on peut encore regarder
cette opinion de Seba comme douteuse; peutêtre
même le basilic ordinaire se trouve-t-il
plutôt dans l'intérieur de l'Afrique, ou bien
dans les mêmes contrées de l'Inde où l'on
a déjà rencontré plusieurs fois la seconde
espèce de basilic que Horustedt et Schlossei
ont décrit, et que nous connoissons sous le
nom de porte-créte.
Le basilic de Seba est très-facile à reconnoitre
; parce que sa tête est couronnée
dessus l'occiput par un capuchon haut d'un
pouce environ, également large d'un pouce
à sa base, presque terminé en pointe, couavoîr
jamais vu lui-même ce dragon. Ainsi il n'est
pas étrange qu'on ait commis tant d'erreurs , et par
rapport à la desoripliou de cet animal, et à l'égard de
celle de tant d'autres. Je passe, sous un profond
silence, les fictions qu'on a débitées de tout tema sur
le dragon. On n'a qu'à lire Jonston au livre 2 , de son,
ouvrage qui traite des serpens , pag. 35 et suiv. «
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vert d'écaillés rhomboïdales carénées , et
très-finement dentelé en scie sur son côté
postérieur. Ce capuchon donne à ce grand
saurien un aspect vraiment singulier, et ne
paroit lui être d'aucune utilité ; au moins
n'a-t-on rien pu découvrir jusqu'à présent
sur l'usage de ce capuchon, que je crois
pouvoir comparer provisoirement à un
goitre.
Comme cet animal a une forme extraordinaire
et bizarre, on ne doit pas être surpris
que Seba se soit plû à lui supposer des
facultés que plusieurs naturalistes modernes
ont consignées dans leurs écrits, mais que
je crois convenable de révoquer en doute
et de regarder même comme impossibles.
Seba a donné au basihc l'épithète de
dragon volant : il auroit sans doute mieux
fait de lui laisser seulement celle A'amphibie.
La nageoire écailleuse, haute d'un pouce et
soutenue par quatorze rayons, qui recouvre
en forme d'une crête le dessus de son corps;
et l'autre nageoire semblable, mais mi peu
plus haute, qui est placée aussi en sens vertical
sur la moitié antérieure de sa longue
queue comprimée , et qui est munie de
vingt-trois rayons, doivent nécessairement
aider le basilic à nager avec agilité ; si l'ou
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