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426 H I S T O I R E
L'AGAME A GOUTELETTES (1).
C E T T E autre espèce d'agame a beaucoup
de ressemblance par sa forme et par ses
habitudes avec le précédent, que j'ai nommé
agame raboteux ; il habite les mêmes contrées,
et coui t avec rapidité dans les déserts
de l'Oural ou du Pérémiot.
Sa longueur totale est de trois pouces trois
lignes, et sa queue cylindrique est un peu
plus longue que le corps; son épaisseur est
de neuf lignes. Il est en dessus de couleur
bleue, avec des petites taches blanches et
rondes, disposées irrégulièrement, et trèsuni
ou lisse. Le dessous est blanchâtre. Sous
(i) Agama guttata \ capite suh-rotundo, corporg
suprà loevi coeruleo giUtis rotandis albis , abdomine
aihido, caudâ tereti longiore, apice nigrû maculi«
quatuor nigris oppositis versus ad basim.
Ivan Lepécliin, Tagebucli der reise prov. russ.
jn-4"j torn. I , pag. fig. 2 et 3. — Lacerta guttata.
Gmelin ,Syst. nat. p. io78,n' 'y4- — Jeune du stellioti
de rOural. Daudin , Hist. nat. des rept. par Làts.
in-8,tom. II, pag. 40.
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le cou il y a une bande, ou plutôt un pli,
dont toute la surface est polie.
L a queue est cylindrique, plus longue
que le corps, avec quatre grandes taches
noires, opposées en dessous , à une petite
distance de l'anus. Le reste de la queue est
de couleur noire.
Ce petit reptile , nommé lacerta guttata
par Gmelin, a été rangé à tort par ce naturaliste
à la fin des scinques , quoiqu'il soit
évidemment très-voisin du lézard orbiculaire,
dont j'ai formé un nouveau genre ,
sous le nom dragarne , dans cette histoire
des reptiles.
Van-Ernest a trouvé , dans un voyage
qu'il a fait dans le nord de la Pologne, en
1796, un stellion, que je regarde provisoirement
comme synonyme de cet agame à
gouttelettes.
Sa tête est grosse , ramassée, raboteuse ,
avec son museau court et tronqué. Sa bouche
, assez large et très-fendue, a ses mâchoires
garnies de très-petites dents rapprochées
: dans son intérieur il y a une langue
large, arrondie à son bout , légèrement
frangée ou ciliée sur ses bords, aplatie, et
presque entièrement adhérente; cette langue
paroit comme privée de la faculté de s'alon