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a". Sa tête est plus également pjrramidalei
c'est-à-dire , que les quatre côtés sont plus
régulièrement plats, et que le museau n'est
aminci qu'au devant des yeux.
3°. Sa couleur est d'un gris jaunâtre uniforme,
plus pâle et sans taches sous la tête ,
le corps et la queue, plus foncé et brunâtre
en dessus, avec une double rangée longitudinale
de petites taches brunes bordées
de blanc jaunâtre sur le dos et la base de
la queue ; dessus chaque flanc on voit une
double rangée de petites taches brunes ocellées
d'un point blanchâtre, et une autre rangée
de points blanchâtres sur chaque flanc.
. 4". Enfin, sous chaque cuisse il y a une
rangée de quinze grains rudes au toucher;
et ce nombre de grains ne paroît pas varier
dans les divers individus que j'ai déjà observés.
Le lézard arénicole a toute sa peau recouverte
d'écailles parfaitement semblables
à celles du lézard des souches ; sa queue
est également striée en longueur sur toute
sa surface , parce que les écailles qui la
levêtent sont toutes carénées. Cette queue
est d'ailleurs verticillée.
J'ai d'abord cru que le seps bleuâtre dé
Laurenti devoit être regardé comme syno-;
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D E S LEZARDS . 233
nyme du lézard des souches; mais, en examinant
avec attention la figure de ce seps,
que cet auLeur a donnée dans son ouvrage
sur les reptiles, je lui ai trouvé une ressemblance
parfaite avec l'arénicole.
J'ai trouvé plusieurs fois le lézard, dont
je viens de donner la description, dans les
bois sablonneux, voisins de Paris ; on le
rencontre aussi dans toutes les parties les
plus tempérées de la France et de l'Allemagne.
Laurenti l'a trouvé aux environs
de Vienne.
Ce reptile est très-vif et très-alerte : on
le voit courir avec rapidité sur le sable,
lorsque le soleil y darde ses rayons , et il
est alors aussi luisant que du taffetas; son
aspect est soyeux , si je puis m'exprimer
ainsi. Laurenti a comparé ce luisant aux
reflets bleuâtres des perles ; car il dit corpus
coeruleo-margaritaceum.
Il est très - sauvage et difficile à apprivoiser
; le moindre bruit l'épouvante, et il
va aussitôt se cacher dans les trous qu'il
s'est creusés : s'il est prisonnier, il ne veut
prendre aucune nourriture ; et lorsqu'on
l'agace, il cherche à mordre.
Il vit par paire dans le sable, et paroît
se nourrir principalement de ' fourmis et
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