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pourroit peut-être regarder, comme synonynje
de l'agame maibré, le lézard d'Afrique
appelé warral par Sliaw, daus sou voyage
en Bai bai ie, elguaral par Léon. Le wai ral,
suivanl Sliaw, a quelquefois quatorze j)ouces
de longueur, sans doute en y conîprenant
la queue. Sa couleur est d'un rouge fort vif,
avec des taches noirâtres. Ce rouge n'est pas
très-différent du roux que présente le marb
r é ; d'ailleurs, la couleur de ce dernier ressemble
bien plus à celle qu'indique Shaw
que celle des autres lézards d'Afrique. Shaw
dit qu'il a observé que , toutes les fois que le
wai ial s'arrête, il frappe contre la terre avec
sa queue. Cette habitude peut très-bien convenir
au marbré, qui a la queue extrêmement
longue et déliée, et qui par conséquent
peut l'agiter avec iàcilité. Les arabes, continue
Sliaw, racontent foit gravement que
toutes les femmes, qui sont touchées par le
battement de la queue du war ral , deviennent
stériles. Combien de merveilles n'a-t-on pas
attribuées dans tous les pays aux quadrupèdes
ovipares!
Le lézard épineux du cap de Bonne-Espérance,
figuré dans l'ouvrage de Seba, tom. II,
pl. VIII, fig. 6, n'est nullement épineux ,
comme le nom paroît cependant l'indiquer;
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il est marbré d'écaillés brunes et vertes, et
entrecoupé d'ondes noirâtres. Je le regarde
comme synonyme de l'agame marbré de
Surinam, et je soupçonne que Seba aura
commis une erreur en le regardant comme
habitant au cap de Bonne-Espérance.
Il faut sans doute rapporter encore à
l'agame marbré , le lézard que Philippe
Fermin, dans son Histoire de Surinam , a
nommé lézard à longue queue. Voici ce
qu'il en dit :
« Le onzième (i) est un très-beau lézard,
qui a la queue très-longue et la peau grise
tirant sur le rouge ; sa tête est grosse et large,
et son sommet est couvert de très-grandes
écailles mêlées de noir et de brun, artistement
rangées sur un fond d'un blanc sale ;
ses yeux sont étincelans, et ses oreilles un
peu rougeâtTes; toute sa poitrine, sou ventre
et ses jambes sont d'un cendré clair ; et il
a dessus le corps et la queue de petites
écailles d'un grisâtre foncé ».
( I ) Lacertua caudâ longissimâ, onzième espèce.
Fermiii, Description de Surinam, in-8", tom. II,
pag. 210 et sniv.
Nota. Philippe Fermin est le même auteur qui a
publié un ouvrage sur le développement et les ii éta- t
morphoses du crapaud pipa ip'on trou^e à Surinam.
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