336 HI S T O I R E
de huit sur le devant de la mâchoire supérieure,
et de six seulement sur le devant
de l'inférieure.
Sur toute la longueur du dos il y a une
crête pectinée, qui prend sa naissance dessus
le cou, vers l'occiput, à onze lignes derrière
les yeux ; cette crête est formée de dents
aplaties, hautes de quatre à cinq lignes, à
une ou deux pointes, et parsemées entre
elles d'autres petites dents nombreuses : le
nombre de ces dents est au delà de quatrevingt
dix; le tiers antérieur de la queue est
surmonté d'une haute membrane ou nageoire,
qui est soutenue par dix-sept rayons,
et bordée par autant de festons composés
d'écaillés plates, formant cent vingt dentelures
en scie ; les deux autres tiers de la
queue sont écailleux , un peu compiimés
sur les côtés, et surmontés d'une double
carêne très-petite, finement dentée en scie,
de même que la queue des tupinambis de
la seconde section.
Les pieds sont assez robustes, un peu
alongés, sur-tout les postérieurs ; et ils out
chacun cinq doigts séparés, dentelés en scie
sur leurs boi'ds, et terminés par de petits
ongles; le pouce et le petit doigt, c'est-àdire
, les deux doigts extérieurs, sont pins-
D E S BASILICS.
courts que les autres; les trois doigts intermédiaires
des pieds de derrière sont un peu
alongés , sur - tout celui qui est voisin du
petit doigt.
La couleur de la tête et de tout le cou
est verdâtre, avec quelques stries blanches :
le dos est brun, ainsi que la queue ; mais
la nageoire caudale est plus pâle ; le ventre
est gris, iiTégulièrement parsemé de points
ronds, blancs et nombreux, qui sont aussi
répandus çà et là sur les flancs et sur les
membres. Quoique Schlosser n'ait pas fait
connoitre la couleur des membres dans sa
description, la figure cependant les l'eprésente
verdâtres.
Cette description et cette figure, publiées
par J. Albert Schlosser, sont très-incomplettes,
parce qu'elles n'indiquent pas exactement
la forme des diverses écailles qui
revêtent toute la surface de la peau ; mais
on distingue, dans la figure, que l'animal a
beaucoup de rapports avec les grands iguanes
et les tupinambis indiens, à cause des petites
écailles qui revêtent le dessus de sa tête,
des bandes annelées, étroites et nombreuses
qui entourent son corps, et sur-tout de sa
queue un peu comprimée sur les côtés,
longue et verticillée.
X 4 r
mi