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croire. Il ressemble parfaitement, à cause
de sa forme, à un jeune lézard gris de murailles.
Il est en dessus d'un cendré brunâtre ,
couvert par-tout de petites taches ocellées.
Ces petits yeux jaunes dans leur centre ,
entourés d'un cercle noir, sont plus effacés
et plus pâles sur le dos ; sur la nuque ils
sont répandus sans ordre, mais ils sont plus
apparens et rangés régulièrement sur les
côtés du corps. Ces dernières taches oxi plutôt
ces points ocellés forment sur chaque
flanc trois rangées longitudinales , et qui
ont un éclat très-brillant, sur-tout la rangée
du milieu, lorsque l'animal est exposé
vivant au soleil ; la rangée inférieure est
plus pâle que les deux autres. Vers chaque
cuisse on voit des points ocellés de moyenne
grandeur, presque réunis entre eux, et formant
une rangée qui s'éteint et s'efface insensiblement
à mesure qu'ils sont plus près
de l'extrémité de la queue : cette queue est
verticillée, et un peu plus longue que le
reste de l'animal.
Le lézard de Laurenti est infiniment joli,
à cause de ses taches ocellées, nombreuses,
qui lui mériteroient l'épithète d'argus , si
elle n'avoit déjà pas été domaée par Seba
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D E S L E Z A R D S. 221^
à un autre lézard d'Amérique. Il a beaucoup
d'analogie , par sa forme et ses Jiabitudes,
avec le lézai d gris commun, car il
grimpe de même sur les murailles verticales;
il est en outre très - familier , puisqu'il ne
cherche pas à mordre lorsqu'on le tourmente
; et quoiqu'il soit très - agile , il se
laisse volontiers prendre à la main. Je suis
assuré qu'il a , sous chaque cuisse, une langée
de grains poreux ; mais Laurenti a
oublié d'en indiquer le nombre. Il n'a pas
aussi fait connoitre le nombre des rangées
longitudinales et transversales de petites
plaques qui recouvrent le dessous du corps,
ni la couleur de ces plaques : j'invite en
conséquence les naturalistes qui trouveront
dorénavant ce lézard, d'en publier une des-'
cription plus complettev
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