196 HI S T O I R E
longe , par une raie sur toute la longueur
de l'épine dorsale , jusqu'à l'oiigine de la
queue, qui est longue de cinq pouces six
lignes, grosse à sa base et terminée en une
pointe aiguë. De la naissance du cou à celle
de la qiieue , uxie autre ligne de couleur
violette suit la première dans sa longueur.
Ensuite une troisième ligne plus étroite ,
blanche et vive fait la niême chose ; puis
succède une qiiatrièmè ligne large et de couleur
violette plus claire, un peu mélangée
de noir. Après ces lignes en vient une cinquième,
blanche comme la troisième, et elle
est suivie elle-même par une sixième ligne,
qui est blanche et en manière de chaînette.
Celle-ci est suivie encore d'une septième, de
couleur violette; et le reste, avec la partie
inférieure du corps, est argentin, comme
le dessous de la tête, du cou, des quatre
jambes et de la queue.
Toutes les raies indiquées ci-dessus sont
doubles, excepté la première, pai-ce qu'elles
sont ainsi disposées sur chaque côlé du dos,
en sorte qu'elles sont en tout au nombre de
treize : ou plutôt on peut dire que le teyou
a la tête verte, le dessus du corps violet,
avec une ligne longitudinale verte sur la
eolojoue dorsale, et avec six autres lignes
fiJ
D E S L E Z A R D S . 19^
blanches sur les côtés du dos et les flancs:
ces lignes s'étendent sur la queue et sur ses
côtés; mais le verd dégénère bientôt en
violet. Il résulte donc de ces détails, que le
teyou verd doit être xm saurien très-voisin
d u lézard galonné, s'il n'en est pas toute
fois une variété.
Les quatre jambes sont de couleur violette
aussi, et d'une nuance presque partout
la même. Aux pieds de devant il y a
cinq doigts:l'externe et l'interne sont égaux
entre eux , et les trois autres augmentent
successivement en longueur, de telle sorte
que le quatrième doigt est le plus long. Tous
ont des ongles u n peu forts et aigus. L e pied
de derrière a quatre doigts; l'antérieur est
le plus court, et les autres augmentent graduellement
en longueur les ongles sont
comme aux pieds de devant.
Félix d'Azara prétend que ce saurien est
commun entre les buissons et les chacarras
d u Paraguay, où il paroît à la fin d'octobre,
e t où il se cache dans les trous à l'entree de
l'hyver. Il court avec une grande vitesse.
Ce lézard n'est pas le seul qui n'ait que .
quatre doigts aux pieds de derrière, selon
Félix d'Azara; car cet auteur a décrit, sous
le nom de caméléon second, un reptile que,
N 3
F9
«îii
m: il iiiaiffiM.
™ H«'
•S'