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L E BASILIC PORTE-CRÈTE,
D ' A M B O I N E (i).
CET animal vraiment extraordinaire, qui
paroît voisin du basilic à capuchon, participe
des grands iguanes et des tupinambis
par sa forme. Il n'a été décrit d'après nature
que par trois auteurs étrangers, et je n'ai
pu l'observer dans aucune collection d'histoire
naturelle.
François Valentin, qui a vécu pendant
( I ) Basiliscus amboinensis ; capite plano , cristâ
dorsali pectinatâ , caudá longâ saprà ad basirti pinnatâ
et radiatâ.
Laceria fluviatilis , amboinensis , soa sea ajer
dicta. Fr. V a l e n t i n , Descript. Indioeoriental is, 1726;
Amsterdam , in- fol . torn. I l l , par s i , üb. 5 , cap. 1 ,
pag. 281 , fig. mala. — Lacerta amboinensis. I. Alb.
Schlosser, Epistola de laceria amboinensi ; Amsterdam
, 1768 , fig. colorata. — Lacerta idem.
Gmelin , Syst. nat. pag. .064, n» 54- - Lacertajavanica.
Bornstedt, Nov. Act. Stockholm, torn. VI,
année .780, p. i52, pl. v, fig. i , male; fig. 2 , femelle.
_ Le porle-crête. Daubenton , D i d . erpét. Encycl.
méthod. — Lacépède, Hist . nat . des quadr. ovipares,
in-12, tom.I, pag. 347.
D E S B A S I L I C S. SaS
a n certain nombre d'années dans la plupart
des colonies hollandaises aux Indes orientales,
et sur-tout dans l'île d'Amboine , a
d'abord fait connoître ce saurien sous le nom
d e lézard crété (Teau douce, et courageux
d'Amboine, appelé par les insulaires soa soa
ajer, ce qui signifie lézard aquatique.
Selon Valentin, ce reptile se tient presque
toujours auprès des fleuves et des endroits
où il y a de l'eau douce : il vit également
dans l'eau et sur terre ; souvent même il
monte sur les arbrisseaux qui sont sur le
bord des fleuves; il se précipite de là dans
l'eau dès qu'il aperçoit près de lui des
hommes ou des chiens , et s'y cache sous
des rochers et des pierres, où l'on peut le
prendre avec un lacet ou même avec la
main , parce que cet animal est plus stupide
et craintif que méchant. Sa chair est blanche,
aussi bonne à manger que celle du poulet,
et elle a le goût de celle du chevreuil. La
femelle pond des oeufs, blancs et oblongs,
dans le sable sur les rivages. Le mâle et la
femelle diffèrent entre eux par la forme
de leur crête et par la distribution de leurs
couleui-s; car la femelle est plus petite, a
sa crête continue, déprimée, et non élevée,
comme celle du m â l e ^ disssus des cuisses
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