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sa naissance sur la nuque, et disparoissant
ensuite peu à peu, à mesure qu'elle s'approche
vers la base de la queue.
La tète est blanchâtre uniforme en dessus,
avec six traits bruns rayonnes autour des
yeux, quatre traits bruns en travers sur le
crâne, et un point brun sur l'occiput. Deux
lignes longitudinales, blanches et droites,
prennent leur origine derrière les yeux, et
se prolongent ensuite sur chaque côté du
dos jusques dessus la base de la queue.
Dessus le corps on voit huit ou neuf
bandes transversales, d'un brun plus foncé
en devant, plus pâle en arrière, séparées
par d'autres bandes d'un beau bleu clair et
nacré. Ces bandes ne sont pas tranchées net
sur les bords, mais elles paroissent au contraire
s'y fondre entre elles et s'y mêler:
elles sont en outre séparées en trois portions,
par les deux lignes longitudinales blanches
qui sont sur les côtés du dos. La queue est
deux fois et demie environ aussi longue que
le reste de l'animal; et elle est très-amincie,
sur-tout à son extrémité.
J'ai trouvé deux individus de ce joli et
brillant saurien dans la collection du museum
d'histoire naturelle de Paris : comme
il paroit avoir parfaitement conservé ses
d e s a g a m E s. 397
couleurs dansJ'esprit de vin où il est enfermé,
je crois que la description que je
viens d'en donner ne pourra manquer de
satisfaire les naturalistes. Cet animal est
assez bien gravé et fort mal enluminé dans
l'ouvrage de Seba (tom. I , pl. x c n , fig. 1),
sous le nom de lézard téjuguacu du Brésil:
voyez ce que j'en ai dit précédemment à
l'article de Yagame umbre.
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