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L'individu, que Seba a fait |3eindre , a
appartenu long-tems à ]a Hollande , et il
étoit placé dans le cabinet du statbouder :
©n peut le voir maintenant dans la galerie du
capuchon en forme fie couronne; ce que je n e vois
néanmoins nullement dans celui-ci.
n Son aile , ressemblant aux nageoires d'une grosse
percli-e , s'étend sur toute la longueur du dos, relevée
par de petits os pointus, placés d'espaçe en espace,
et attachés de même que les nageoires des poissons à
des membranes garnies d'écaillés. Celle aile naît près
àe la nuque du cou , finit au commencement de la
queue , et s'élargit le plus vers lé milien du dos. Sur
la moitié supérieure de sa longue queue règne une
autre aile , en forme de nageoire , semblable à la
précédente, mais plus large et mobile dé chaque côté ;
quand cet animal » a ^ ou vole , il déplie ses ailes ert
façon de Van, de k manière dont elles sont ici
représentées ; il vit également dans l'eau et sur là
terre ; mais quand il est aiw terre, il se pose d'ordinaire
sur des arbrsis, et alors il ^bat se;s ailes , le.t
ramasse et ne les àéplifi que pour voler d'un aïbre k
l'autre. Le capuchon de la tête de ces animaux lea
aide aussi à voler ; car ils savent si bien l'enfler d'air
que leur tête en devient plus légère, et n'enfonce
pas dans l'eau s'ils viennent, à nager; et comme ils
peuvent remplir d'air ce capuchon , ils peuvent
pareillement en retirer l'air à leur fantaisie. Otez le
cipnohpn , la têlo de ce dragon ressemble à celle des
lézards ; sa langwe est épaisse , petite , semblable à
D E S BASILICS. 3i5
museum d'histoire naturelle de Paris , où
il est parfaitement conservé. Comme j'ai
observé cet animal, vraiment curieux et
m ê m e extraordinaire, je vais insérer dans
celle des salamandres. Il y a an dessus des paupières
deux demi-anneaux osseux, blanchâtres, auxquels
sont attachées les paupières qui sont membraneuses,
convenes de minces écailles et faites d'une manière
très-propre à défendre les yeux ; sa gueule est den-»
telée et pointue ; il a tout le dessus du corps d'un
cendré gris fonçé, et couvert de petites écailles,
minces,"rangées par ordre; le dos , le ventre et les ailes
sont parsemés et comme marbrés çà et là de quelques
taches blanchâtïes ; le bout de sa queue est menue ;
ses cuisses, ses pieds et les doigts des pieds sont
revêtus de plus,grandes écailles que le reste du corps ;
son ventre est d'un cendré çlair ; ses pieds se fendent ,
comme dans les lézards, en cinq doigts fort longs,
armés d'ongles aigus et crochus ; mais cependant les
doigts des pieds de devant sont beaucoup plus courts
que ceux des pieds de derrière ; le bout inégal de sa
queue semble fait par articulations pleines de noeuds,
ce qui n'est pas de même dans les lézards.
» Cet animal est véritablement peu eommnn, et
sur-tout en Europe, où on ne le transporte que rarement.
J'ose pourtant assurer que la représentation
que j'en donne est conforme à sa figure naturelle,
ïonslon nous en a donné diverses représentations,
mais toutes empruntées on tirées d'après celles des
anciens auteurs; et eertainement il ne paraît pas
;
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