420 HI S T O I R E
un peu ponctuées, et plus grossièrement
granulées sur leur bord. Le cou est comme
s'il avoit été étranglé par un fil, avec un
pli transversal en dessous. Le d^errière de
la tête, près des épaules, est muni d'un tubercule
oblique, couvert de plusieurs épines,
avec une aréole souvent écarlate, située auprès
de ces tubercules épineux.
Le corps est court, ventru sur ses côtés,
couvert en dessous de petites écailles aiguës,
d'égale grandeur ; et en dessus d'écaillés
moindres et un peu saillantes, ainsi que de
verrues épineuses ou muriquées, dispersées
çà et là, mais plus nombreuses vers les
flancs. La queue est également écailleuse,
épaisse à sa base, ensuite un peu filiforme
et amincie à son bout.
. Le dessus de cet animal est d'un gris ou
d'un cendré blanchâtre, souvent parsemé
de petites gouttelettes brunes ou glauques,
et réticulé comme une toile d'araignée (i);
le dessous est blanchâtre. La partie supérieure
de la queue est brune, et l'inférieure
( i ) Pallas emploie le mot latin araneosus, ce qui
signifie fait en forme d'une toile d'araignée , et ce
qui me paroît indiquer que les écailles ,qni recouvrent
le dos de ce lézard, sont disposées entre elles comme
sur uu réseau-
D E S A G A M E S. 43i
de la couleur du cinabre ou de l'écarlate ,
ou rarement de couleur pâle.
Ce hideux reptile est abondant sur les
collines les plus chaudes des déserts de la
Sibérie australe. Il est nommé helioscope par
Palias, parce qu'il marche la tête ordinairement
redressée, et qu'il paroît souvent
fixer le soleil. Il court avec une grande
vitesse, et il a une démarche moins rampante
que le lézard gris des murailles.
Gmehn a regardé ce saurien comme
assez voisin des geckos, de même que le
Incerta aiirita de Pallas, et il l'a mis pi'ès
du Incerta plica. Lacépède a même pensé
que cet agame hélioscope est synonyme du
Incerta plica. J'ai ensuite nommé ce saurien
stellion hélioscope dans 'la description des
reptiles qui a récemment été publiée par
mon collègue Latreille ,• mais depuis que
j'ai examiné beaucoup plus en détail les
descriptions' données par Pallas et par les
autres naturalistes, j'ai reconnu plusieurs
différences entre les Incerta helioscopa et
plica, et je les ai regardés de nouveau
comme deux espèces distinctes et voisines,
qui appartiennent l'une et l'autre au nouveau
genre que j'ai formé sous le nom
(ïagame.
D d 5
i