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: Bruce (i) assure que Prosper Alpin a été
trompé ; car il; n'existe aucune espèce de
serpent clans tout le pays où sont situées les
sources du Ni l et les lacs qui les avoisinent.
Il paroît que le basilic , dont il est parlé
dans l'Ecriture , n'est qu'un serpent. « J'enverrai,
dit le Seigneur, des basilics qui ne
]ioLrrront être charmés , et ils vous mordront
Tu fouleras aux pieds le lion et
le basilic (2)». Bruce observe, à ce sujet ,
que le texte grec appelle cet animal basilic,
ce qui veut dire petit roi ; tandis que dans
le texte hébreu il est nommé tsepha; or,
le tsepha, selon Bruce, est une espèce de
serpent bien connu ; et cependant cet auteur
n'en a pas donné la description. Dans certains
ouvrages sur les antiquités égyptiennes,
etc.) les anglais ont traduit ce mot
de basilic par celui de cokatrice, qui se rapporte
évidemment à un animal fabuleux.
Enfin, Bruce a fait remarquer que le basilic
n'est pas indiqué dans l'Ecriture comme
une vipère, mais comme une couleuvre,
(1) Brnce, Voyage aux sources du Ni l , torn. V,
pag. 254.
(2) Jérémie, cliap. 18, Vers 17. — Pseanme 9
vers i3.
D E S B A S I L I C S. Si3
puisqu'on le fait sortir d'un oeuf (1). Cette
réflexion de Bruce pourroit être admise,
dans le cas seulement où il seroit bien prouvé
que les anciens n'ont jamais donné le nom
de basilic qu'à une seule espèce d'animal,
et que le corps de cet animal étoit long,
écailleux et sans pieds.
Seba est le premier et le seul auteur qui
ait bien connu et assez exactement figuré
le basilic ordinaire , qu'il a nommé dragon
d'Amérique, amphibie, isolant; et tous les
naturalistes en ont ensuite parlé d'après lui,
ainsi qu'on peut s'en assurer en lisant leurs
écrits (2).
(1) Tsaïe, cliap. Sg , verset 5. « Us ont fait éclore
des oeufs d'aspics , cl ils ont formé des toiles d'araignées.
Celui qui mangera de ces oeufs en mourra ; et
si ou les fai t couver , il en sortira un basilic ».
(3) Dragon d'Amérique, amphibie, qui vole sur leu
arbres , ou basilic. Seba , Thes, tóm. I , p. i56.
« Il ressemble de figure att lézard, excepté qu'il
porte sur le derrière de la tête un capuelion , comme
celui des moines, cartilagineux , creux en dedans,
et couvert d'écaillés au dehors. Les anciens écrivains,
P l i n e , par exemple, dans son Hist . nat. liv. 8 , c h . 21 ;
Elien, dans son Hist , des anim. liv. 10 , ch. 7 ; Gallien
Abensina-, parmi les modernes, Pison , Grevin , et
quelques autres , ont nommé cet animal basilic,
comme qui diroit petit roi, parce qu'il porte un