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L E LÉZARD SOYEUX (1).
I .E lézard- soyeux a été découvert par
Laureiiti, en Allemagne, dans des tas de
pierres auprès des eaux. Selon cet auteur,
ce saurien a un collier dont les plaques intermédiaires
sont carrées : sa peau est trèsmince
, couverte de très - petites écailles
brunes.
Le dessus de la tête est revêtu postérieurement
d'une peau entière, qui est divisée
par sillons seulement vers le museau ; aij
dessus de chaque orbite on voit une plaque
convexe. Le thorax est garni d'une peau
très-mince , légèrement écai lieuse , qui se
ride lorsque l'animal tortille son corp. La
queue est deux fois aussi longue que le corps,
cylindrique et très-aoeincie. •
La couleur est brune foneée en dessus,
(1) Lacerta sericea ; suprà fust eseens è l ' i r i d i et
eoerideopellucens, subtàs albido-virescens , caudâ duplo
longiore suh-striatà.
Seps sericeus. Laurenli, Syn. reptilium, pag. 6l ,
n° 104 ; pag, i6o, pl. n, fig. 5.
avec
D E S L E Z A R D S. aaS
avec le collier et le ventre d'un rougeâtre
clair, qui se change en reflets verds ou argentins
au soleil. C'est parce que ses couleurs
sont changeantes , ainsi que celles du
tafetas et des autres soieries, que Laurenti
lui a donné Tépithète de soyeux.
Le corps est très-lisse, mince et un peu
ponctué. La tête est ovale, avec la langue
échancrée , obtuse , comme aux orvets.
Il n'est pas très-vif dans ses mouvemens.
D'après cette description assez inexacte,
je n'avois pas cru qu'il fût convenable de
regarder ce lézard comme une espèce distincte
; je pensois qu'il étoit plutôt un jeune
lézard gris ; mais Alex. Brongniart m'a communiqué
récemment un petit lézard qu'il a
trouvé sur les Pyrénées , et qu'il rapporte
au seps sericeus de Laurenti. Cette opinion
me paroît très - vraisemblable ; mais alors
Laurenti aura commis une erreur dans sa
description, car les plaques de la tête sont
au nombre de quatorze , et la langue est
extensible et fourchue, comme aux autres
lézards.
Tout le corps est revêtu en dessus de
petites écailles qui paroissent légèrement
carénées dans leur centre, lorsqu'on les
regarde à la loupe ; les écailles de la queue
Reptiles. TOME I I I . P
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