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Kirch er , dans son Museum , a fait conïioître
ce saurien sous le nom de laceHa
major Brasilioe (i) : la figure que cet ancien
auteur en a donnée (pag, 292, fig. 3g ), est
assez reconnoissable, quoiqu'elle soit un peu
trop foncée.
J'ai été d'abord assez embarrassé sur la
place qu'il convient d'assigner, parmi les
sauriens, à celui que Schneider à décrit
dans le second fascicule de son Histoire naturelle
des amphibies , sous le nom de scincus
sepiformis, et qu'il a observé dans la
collection de Linck ; mais, après avoir examiné
avec attention les caiactères donnés
(1) Ex regno Brasilioe lacer tara accepi, quoe ah incolis
vqcalur lagarto , vulgarihus lacertis corpore ximilem.
Hanc describens Calceolarius Wocavit
crocodilum terrestrem, quamvis à nilotico différât,
quòd caudam habeat tuberculis elatioribus asperam ,
tereteni, et in longum prodiictam. Ea cauda, Bellonio
teste , corpora quïbus insultât atrocissimè diverberare
aiunt , idcirco hoc animal caudiverberum nonnulli
vocitant ejus longitudo ulnâ major , latitudo decern
digitorum transversorum ; corpus squamis multis minutis
, et splendidis tegitur ; aquoe impatientcm adeo
esse dicunt, ut si quis in os illam injiciat, statim
moriatur. Veneno caret , sed à quoquis è cavis effbditur
, et in cibum sumitur, nec alius ejus carnis sapor
quàm testudinis. Musseum Kircherianuoe , p. 292.
à
D E S TUPINAMBIS. 53
à ce prétendu scinque, ainsi que le passage
où Schneider dit que ce saurien a été rangé ,
dans cette collection, entre lacerta seps
et nilotica (1), à cause d'une suture ( d'un
pli ) qu'il a sur chaque flanc , j'ai trouvé
une telle analogie entre ce prétendu scinque
et le tupinambis sauvegarde d'Amérique,
qui a ordinairement un pli sur les côtés du
dos, que je me suis déterminé à y joindre provisoirement,
comme synonyme, le scinque
sépiforme de Sclineider. Voici au reste la
traduction de ce que cet auteur à écrit sur
ce reptile, dont il est ici question.
« Le scinque sépiforme est intermédiaire
entre les lacerta seps et nilotica, parce qu'il
a sur chaque flanc une suture lâche, partant
du coin de la bouche, passant au dessus
des pieds antérieurs, et prolongée au delà
des postérieurs.
» La tête est couverte de plaques, comme
celle des lézards ; les narines sont placées
auprès d'une plaque triangulaire vers l'exr
trémité de la mâchoire supérieure; le dessous
(i) Le lacerta nilotica, rangé par Schneider parmi
les scinques, est réellement un tupiiiambis qui vit
près du N i l , et que je décrirai bientôt.
Reptiles. Tome III. C