562 HI S T O I R E
sa gorge, et d'y former alors une espèce de
poche ou de faux goitre, n'est plus maintenant
pour moi un véritable iguane, mais
bien un agame ; car il a une forme différente,
assez semblable à celle de l'agame ordinaire,
des écailles disposées à peu près de même,
l'occiput calleux et même un peu épineux,
et enfin la langue plate, arrondie à son extrémité,
attachée dans la bouche, et nom
extensible au dehors, ainsi que je m'en suis
assuré sur un individu qui est placé dans
la galerie du museum d'histoire naturelle
de Paris.
L'agame galéote a quatre pouces eaviroa
de longueur depuis le bout du museau jusqu'à
l'anus, et sa queue en a quatorze.
: Sa tête, un peu plate en dessus, très-large
par derrière; est munie de gros yeux peu
saillans, et de larges ouvertures aux oreilles ;
V iguane porte-massue. Latreille , H i s t . nat . des reptv
loin. IV, pag. 261. —L a c e H a ophiomachus, brasi^
liensis, draconis species. Seba , Thes. tom. I , pi- x c i u ,
fijT. — Vignane dragon. Latreille, Hist. nat. de»
r e p t i l e s , tom. IV, pag. 260. — Lacerta leguana ,
ceilonica, soorajer dicta. Seba, The s . toin. I , pl . x cv,
fig. 5 , mas. 4 , foetnina. — L'iguane bleu. Latreille ,
Rept. tom. IV, p. 276. — Iguana calotes. Laurenti,
S y n . reptil. pag. 4 9 , n" /S.
D E S A G A M E S. 363
èlle est recouverte en dessus de petites
écailles minces , lisses, et plus ou moins
régulièrement hexagones.
Sur la nuque, et sur tout le dos, à peu
près jusqu'à la région lombaire, il y a une
crête formée par de grandes écailles lancéolées,
minces, écartées, redressées et pointues,
dont les plus hautes n'ont que six lignes
environ d'élévation. On voit aussi quelques
écailles semblables, seulement au dessous
des oreilles.
Toutes les autres écailles qui recouvrent la
peau de l'agame galéote, sont rhomboïdales,
munies en dessus d'une carène longitudinale,
et réticulées. Les pieds sont assez longs, ainsi
que les doigts qui sont séparés, amincis, et
armés d'ongles noirs en dessus et crochus.
- On trouve l'agame galéote dans les parties
les plus chaudes de l'Asie, en Arabie, dans
l'île de Ceilan, mais non pas en Espagne,
comme plusieurs naturalistes l'ont cependant
prétendu.
Il vit dans les maisons, court sur les toits,
en s'y cramponnant à l'aide de ses Ibngs
doigts et de ses ongles crochus, et s'y nourrit
de petits insectes, et principalement d'araignées.
On prétend qu'il prend souvent les
petits rats, et qu'il se défend même contre les
i l
(i
• 'ii
• i
• ' t i
.1
(
v'i-iifl.