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Ce reptile, suivant Lacépède, n'est pas
eucore bien connu des naturalistes ; pre- .
inièrement, parce que son nom à'améica
ou d'améira a été donné à des lézards d'espèces
différentes de celle dont il s'agit ici;
secondement, parce que le vrai améiva a été
nommé diversement en différentes contrées ;
il a été appelé tantôt témapara, tantôt taletec,
tantôt tamacolin , noms qui ont été
en même tems attribués à d'autres sauriens
difïérens de l'améiva, particulièrement à
l'iguane et au tupinambis sauvegarde ; et
troisièmement enfin, parce que cet animal,
étant sujet à varier par ses couleurs suivant
les saisons, l'âge et le pays, divers individus
de cette espèce ont été regardés comme formant
autant d'espèces distinctes.
Il ne faut pas confondre avec le véritable
lézard améiva le lézard de Mauritanie figur-é
pâr Seba (tom. I , pl. LXXXVI , fig. 4 , 5 ) , et
qui paroît se rapporter assez au tupinambis
cépédien, ni les deux lézards nommés par
Seba lézard améira de Surinam ( tom. I,
pl. Lxxxviii, fig. 1, 2,); car le premier
n'est pas encore bien connu par les naturalistes,
et le second paroît être le même
animal que le lézard verd à traits noirs, qui
habite eu Allemagne. I:
D E S L E Z A R D S . TOI
Pour répandre plus de clarté sur l'histoire
, de cet animal, je conserve, d'après Lacépède,
ce nom îXaméiva uniquement à un
saurien qui se trouve dans l'Amérique méridionale,
et qui a beaucoup de rapports
avec les lézards gris, et les lézards verds de
nos contrées tempérées.
Il est aussi grand que le lézard verd à
traits noirs qui existe en Allemagne; on
observe dans l'un et dans l'autre la même
forme, les mêmes dimensions, des écailles
de figure semblable, pas de collier transversal
sous le cou.
Quoiqu'on puisse, au premier coup d'oeil,
le confondre avec ce dernier, il est aisé
cependant, pour peu qu'on l'examine, de
l'en distinguer, à cause de ses couleurs. Il
diffère des autres lézards en ce qu'il n'a
point au dessous du cou cette espèce de
demi-collier, formé de grandes écailles; au
contraire la peau, revêtue de très - petites
écailles, y forme un ou deux plis. Ce caractère
a été fort bien saisi par Linnaîus ;
mais il convient d'ajouter à cette différence
celles qu'on peut remarquer très - aisément
dans les divers individus que Lacépède a
vus, et qui sont conservés dans le museum
d'histoire naturelle de Paris.
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