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avec le lézard galonné, je l'ai placé après
ce replile.
On appelle caméléons en Amérique plusieurs
sauriens du genre des anolis et des
agames , en Ire au ti es l'agame marbré et
l'agame orbiculaire, parce qu'ils ont la facul
Lé de changer un peu de couleur ou de
s'enfler le ventie lorsqu'on les effiaie ou
qu'on les irrite. Les vrais caméléons, ceux
auxquels je laisserai ce nom , d'après les
naturalistes, n'iiabilent que dans l'ancien
continent, principalement en Afrique.
L'agame à queue prenante ressemble
parfaitement, par sa forme, au saurien que
j'ai décrit sous le nom de lézard leyou verd,
même par ses quatre pattes et ses doigts,
selon d'Azara ; ce qui semble indiquer qu'il
n^a aussi que quatre doigts aux pieds postérieurs.
Sa longueur totale est de ti'eize
pouces six lignes ; et sa queue est , à elle
seule, longue de huit pouces neuf lignes.
Cet animal ferme assez exactement l'ouverture
de ses oreilles ; de sorte qu'il paroît
en quelque façon privé de cet organe. Les
narines sont placées dans le milieu de la
distance qui est entre l'oeil et le museau.
De l'angle postérieur de l'oeil naît une
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petite raie noire qui se prolonge sur le cou,
et se termine en se courbant à la naissance
des bras derrière cette raie il y en a une
autre parallèle, qui descend de l'épaule ; et
sous l'oeil on en voit une troisième , qui
aboutit également à la naissance de l'épaule.
L a tête est brunâtre en dessus et sur les
côtés, plus pâle et presque blanchâtre en
dessous : les côtés du corps sont aussi brunâires
pâles, avec (juatre petites raies assez
étroites et noires en zig-zag qui descendent
du dos.
Les couleurs qui ornent le dessous du
corps de cet animal sont très-difliciles à déd
i r e , selon Félix d'Azava et il dit que
la plus remarquable consiste dans quelques
taches blanches de plus de deux hgnes, et
d'autres taches noires d'une égale grandeur,
sur un fond brun. La queue a aussi ces
taches blanches , séparées par des bandes
obscures et noires.
D'Azara, pendant son séjour au Pai'aguay,
acheta , le 7 mai , chez les indiens non soumis
, ce saurien vivant, qu'il lâcha ensuite
dans sa-chambre. L'animal alloit avec lenteur
le premier jour , qui étoit assez chaud ;