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leurs parues supérieures est d’une nuance moins sombre ; leur taille plus svelte et moins
longue d’un pouce environ.
L ’oiseau décrit par Buffon ix larlicle dc celui-ci sous le nom de Tyra?i de la Louisiane
est, comme il le dit avec raison, un individu de cette espèce, mais dans un âge très-
avancé.
Dc ma collection.
L E T Y I IA N V E R D A T R E , Tyrannus ludovicianus. n . 45-
T. d’un gris verdâtre en dessus; ailes et queue brunes ¿t bordées de jaunâtre du côté interne;
gorge grise ; parties postérieures d’un jaune clair. Mâle. Gris en dessus ; poitrine blanchâtre.
Le Moucherolle de Virginie à h u p p e v e rte , le T yran de la L o u is ia n e , Büff. Muscicapa crinita, M . Ludoviciana;
Lihn. Gm. Crested F ly c a tch e r, Louisiane Fly. L ath.
L es naturalistes cités dans la Synonimie se sont mépris en donnant comme deux
espèces séparées, le Moucherolle de Virginie à huppe verte et le Tyran de la Louisiane.
Cette méprise me paroit provenir de ce quela figure du premier, publiée par Calesby,
pl. 5a et copiée dans les planches eiduminées de Buffon, n». 56g , fig. i , est tellement
défectueuse qu’on ne peut y reconnoitre le dernier, qui est seulement décrit par cet
auteur. Ces figures représentent ce Moucherolle avec une taille trop alongée, avec les
plumes de la lête trop longues, trop effilées et avec une teinte verte trop cliargéel
Je rapproche encore dc celte même espèce le Tyran de Caienne, Tyrannus ferox,
L in n . C m. puisqu’il n’en diffère qu’en ce (|ue ses couleurs sont plus vives.
Le lyran verdâtre cache son nid dans des creux d’arbre et le compose d’herbes
grossières, de crin et de diverses autres matières, parmi lesquelles on trouve quelquefois
des peaux dc serpent (i). C’est de tous les Tyrans, celui qui a le naturel le plus
colérique et le cri le plus désagréable. Il annonce toujours sa mauvaise humeur en laisant
claquer son bec. Celte espèce arrive à la Louisiane et dans les provinces méridionales
des Elats-lluis, vers la fin d avril, y reste pendant l’été el en part t\ l’automne pour passer
riiivcr sous la torride. On ne la rencontre point dans le nord au-delà de la Virginie.
Le mâle a le bec brun et très-g™.t j.» .„ u a K,..,, devient noire
dans l’àgc avancé. Les plumes du sommet de la téte sonl assez longues pour prendre la
forme d’une petite huppe,quand l’oiseau les hérisse. Ces [dûmes sont d’un gris verdâtre,
ainsi t[ue le dessus du cou, le dos, le croupion et les couvertures alaires qui ont leur
bord interne d’un blanc sale ; les ailes sont brunes ; los pennes primaires bordées eu
dedans el’uii teint canclle jaunâtre et les secondaires de blanc; les pennes caudales sont
pareilles aux pennes primaires, el leur bordure intérieure incline au rouge-bai ; la gorge
est d’uu gris plombé auquel succède uu jaune clair sur la poitrine, sur le ventre cl sur
les couvertures inlcrieures dc la queue et des ailes; les pieds sont bruns. Longueur
totale sept pouces deux lignes.
La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le dessus du corps gris et sans aucune
nuance verte, la poitrine blanchâU'C et les plumes de la lête moins longues. Les jeunes
lui ressemblent.
Dc ma collection.
( i ) Ces peaux som celles que les serpeus q u itten t au primemps.
m a s