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HISTOIRE NATURELLE
DES OISEAUX
DE L’AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE.
VAUTOURS.
bords Cl croclm
exlrémké ; uarmos
C a r a c t I h e s g é î/é r iq u e s ; bec d ro it, couvert à sa base d’une metubraue ccrifomae, dilaté
imiquenieui à la pointe de sa partie supérieure ; luaûdlbule inférieure plus courte et arrondie
découvertes; langue p o in tu e ; lôte e t cou dénués de plumes eu tout ou en partie ; tarses robustes; quatre doigts fendus
U’ois dirigés en a v an t, uu en arrière , les antérieurs l éuuis à leui- base par une membrane courte et épaisse ; ongles foibJes
courts e t peu courbés.
LE V A U T O U R U R U B U , V u ltu r unihu. Pl. 3.
V. noir à reflets; ailes d’un blanc jaunâtre en dessous ; ber.blnnn; penne.s de la queue ilVigale longueur;
cire bleuâtre; peau de la tète et du cou nue et maïueluimée. y ie u x . Plumage brun. Jeune.
L ’U rubu, Bon?. V u ltu r aura, Lins. Edition de Gsirt. Carnon vulliire, Latu.
L e s Vautours sont les plus lâches et les plus voraces de tous les oiseaux do rapine : ils
attaquent rarement les animaux vivans ; mais ils s’acharnent avec une telle avidité sur les
morts qu’ils ne laissent des cadavres que les os. La corruption, rinléclion semblent être
leur élément ; aussi répandent-ils autour d’c v »«e, oJeur feüdc 1 .es rocl.ers , les pays
mo.uaqiieux .sn.n lem- lavori, et s ils descendent dans la plante , c est qu ils y
sont attirés par une nourriture plus abondante. Leur démarche est pesante ; leur vol
lourd, embarrassé , (¡uand ils s’élèvent de terre ; mais, après queltptes circuits, il devient
rapide et soutenu ; lorsqu’ils ont lout-à-lâil pris leur essor , ils parviennent sans fatigue
à une lrè.s-grandc ItaïUeur. Ils ont non-seulcmeuL la vue perçante, mais encore un odorat
si lin, qu’ils sentent les cadavres à uiio très-grande distance de terre ; de manière qu’on
est surpris de voir des bandes Innombrables de Vautours descendre du plus Iiaiu des airs
a v a n t m ê m e d’en appercevoir aucun vestige. Une ibis repus, ils se tiennent dans une
parfaite inaction, sans doute pour digérer eu repos : ils semblent alors vouloir sc purifier
de leur odeur infecte en battant souvent des ailes. I.cur port est ignoble, et la bassesse de
leur naturel est indiquée par leur position souvent inclinée et à dcmi-liorizontalc ,
par leurs ailes pendantes et leur queue traînante ; enfin leur aspect est repoussant :
on doit cependant les ménager, car ils sont de la plus grande utilité, et rendent des
services essentiels, sur-tout dans les pays chauds , puisqu’on se gorgeant de toutes les
immondices, ils purifient l’atmosplière des cxltalaisons malfaisantes qui le vicicroicnt.
Les Vautours do f Amérique ont l’oeil à fleur de tête ; les paupières grosses et sans cils ;
le tarse rond et couvert d’écaillcs minces ; les doigts longs et droits : leurs ongles sont peu
courbéset peu aigus ; aussi n’oiit-ils pas la faculté de s’en servir pour enlever de force leur
proie, ainsi (pic le font les antres oiseaux de rapme.
Les Espagnols des Florides et de l’Amérique méridionale ont su apprécier futilité
des Vautours, en prononçant des peines contre ceux qui tucroient ces oiseaux. Celte
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