ailes, quinze pouces et demi; de la queue, huit pouces six lignes ; du tarse, trois
pouces; du doigt intermédiaire, treize ligues; de l’ongle, huit ; du doigt externe,
onze; de l’ongle, cinq; du doigt interne, treize; de l’ongle, sept; du doigt postérieur,
onze; de l’ongle, dix.
Les auteurs ne sont pas d’accord sur les caractères qui distinguent les Aigles pêcheurs
des Aigles proprement dits. Selon les uns, les premiers ont les tarses totalement nus,
tels sont les Balbusards : suivant d’autres, ils les ont seulement emplumés jusqu’au milieu
ou à-peu-près; en conséquence, des méthodistes ont placé parmi les Aigles pêcheurs le
Pygargue décrit précédemment et l’Orfraie, Falco ossifragus, L inn . Gm. Il est vrai
que ces derniers Avent aussi de poisson, mais ils ne peuvent le saisir qu’à la surface de
l’eau, tandis que les autres, qui sont de vi’aU pêcheurs, le prennent en y plongeant
à quelques pieds de profondeur.
Buflbn dorme encore pour caractères anxBalhusards, d’avoir l'ongU doigt postérieur
le plus court de tous, au lieu, dit-il, que chez les autres Aigles cet ongle est U plus long ;
mais celte distinction ne peut s’appliquer à tous, puisque celui de l’Amérique sepicn-
trionale, donné par cet auteur pour une variété du Balbusard d’Europe, a cet ongle
presque aussi long que celui du doigt intermédiaire.
Le Balbusard que je décris ci-après sous le nom d’Aigle pêcheur, a une propriété
bien extraordinaire, si, comme dit Jonathan Carver ( i ) , il est doué d’un pouvoir
aiiraciif, lequel réside dans une huile que contient un petit sac situé dans son corps, et
dont la nature l’a pourvu pour cet objet ; quoi qu’il en soit, ajoute-t-il, il est certain
qu’une amorce touchée par une goutte de l’huile qu’on tire de cet oiseau est un leurre
irrésistible pour le poisson et assure au pêcheur le plus grand succès.
De ma collection.
( i ) Jonathan Carver’s travels.