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H IS T O IR E N A TU R E L L E DES O ISE AU X
MILANS .
Car JCTÈres. Bcc couvert à sa base d’uue membi'ane cêriforme, très-peu dilaté sur les bords de sa partie supérieure et
courbé à sa pointe ; mandibule inférieure plus courte et tronque'e à son extréimté ; ailes üès-longues ; première penne
irés-couric ; troisième et tjuau-iéme , les plus longues de toutes j tarses courts et foibles ; queue fourchue ; quatre doigts ,
trois devant, un derrière , antérieurs unis à leur base par une petite membrane.
LE M I L A N N O IR E T B L A N C , M ilv u s furcatus. Pl. lO.
M. noir à reflets en dessus ; blanc en dessous.
Le Milan de la C a ro lin e , Boff. Falco furcatus, Linn. Gm. Svallow-taiied Fa lco n , Lato.
L es Milans sont des oiseaux de haut vol, et sans courage; ils vivent de petits
quadrupèdes, de peiits oiseaux, de reptiles cl d’insectes ; ils nichent dans des trous de
rocher ou sur les vieux arbres. Leur ponte n’est ordinairement que de deux ceufs.
Le Milan noir el blanc a de l’analogie avec les Hirondelles, par son vol, par la forme
de sa queue, et par la manière dont il saisit les insectes ailés. Il est répandu en Amérique,
depuis la r.ai'oiine du sud, jusqu’à Buenos-Ayrcs ; mais il ne passe que l’été sous les zones
tempérées. Quand cet oiseau saisit un serpent, il éprouve quelquefois une résistance qui
le met en danger, sur-tout s’il aiiaque c e l u i iju’uii iqipelle cù'CboAe/-. Aussitôt que
ce reptile se sent saisi, il enlace son ennemi de ses spirales, de manière qu’il le prive de
presque tous ses mouvemens, el (¡ue cclai-ci ne peut s’envoler qu’en lâchant sa proie. Ce
carnivore a beaucoup plus d’avantage avec les serpens verts, etsoiivent il enlève le mâle
et la femelle, quand ils sont entrelacés dans l’accouplement. Il mange aussi les larves d’une
espèce de guêpe qui suspend son nid aux arbres; mais il ne peut se les procurer qu’en
déchirant leur ruche : c’est à quoi il parvient en se stationnant en l’a ir , à l’aide de ses
grandes ailes. Quoi(|iie celte ruche soit très-grosse, d’une matière très-coriace, et attachée
à rextrémité d’une branche flexible, il en vient ¡jrompicmcnt à bout, tant il a le vol
puissant.
Cet oiseau de proie a le bec noir, et garni de soies à sa base; les paupières de la
même couleur; la cire bleue ; l’iris rouge; le manteau , les ailes et la queue d’un beau
noir, à reflets bleus et verts ; la icle et tout le reste du plumage, d’un blanc de neige ;
les pieds d’un brun jaunâtre ; la queue très-fourchue, et vingt pouces de longueur totale.
Cevclemeot n’est pas de môme pour tous les individus de celte espèce;sur les uns,le noir
ne jette aucuns reflets ; sur d’autres, le blanc tend au jaune, et plusieurs ont des taches de
cette couleur sur les pennes secondaires des ailes. William Bartram (i) lait mention de trois
Milans noirs et blancs qu'il a vus dans les Florides; mais comme il les décrit très-succinctement
, on ne peut déterminer s’ils consiilueul des espèces séparées, ainsi qu’il semble
vouloir le faire entendre en leur donnant des noms particuliers. Son F a lco fu r ca tu s
a la queue fourchue ; son F a lco g lau cus a les ailes pointues, d’uu bleu céleste pâle, el
terminées de noir; enfin son F a lco subcoendeus les a pointues et d’une couleur foncée
presque bleue. Ces trois signalemens convenant très-bien à l’individu que je viens de
décrire, je ne balance pas à croire que c’est du même Milan ([ue ce voyageur parle ,
mais observé sous des aspects différens.
Du Muséum d’Histoirc naturelle. / / / / A / / / / / ( - '/ / ' i / / ' / / / / r . Mitvus li.iciKi