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T Y R A N S .
CjRJCTÈitES- Bec fo rt, g ro s , d ro it, plus large qu’ép ais, garni de soies à son origine , échancré sur chaque côté de sa
jiartie supérieure, vers le b o u t, e t crochu à la pointe ; narines oblongues ; langue cartilagineuse e t terminée par des
filets courts e t roides ; la deuxième penne de l’aile la plus longue de toutes (r) ; quatre d o ig ts , trois d ev an t, u n derrière
; l’intermédiaire soudé avec l’esierne au moins à sa b a s e , e t lolalemcnt séparé de rin ie rn e .
L E T Y R A N S A V A N A , Tyrannus Savana.
Le S a v an a, B ü îf. Muscicapa Tyrannus', Linîî. Gm- Fo rk -ta iled F ly c a tch e r, L ath.
Pl. 4 3 .
L es Tyrans se rapprochent des Moucherolles par quelques habitudes, par leur
nourriture et par plusieurs caractères génériques; mais ils ont Ic'bcc plus fort et plus
gros. Gouiiac CCS clcrviicro, ils vlvciii prlncipalcniciiL d’iiisectes ailés, ils les saisissent
au vol ou à terre el les avalent tout entiers. La plupart ont aussi de l’analogie avec
les Colluries ou Pie-grièches, par leur courage, leur audace cl l’intrépidiié avec laquelle
ils combaiienl des oiseaux mieux armes et beaucoup plus forts qu’eux. Ils construisent
leur nid dans les grands buissons, sur les brandies ou dans des ci'cux d’arbre. Leur
ponte est ordinairement de qualre oeufs : ils n’en font que deux par an sous les zônes
tempérées. Les espèces de ce genre ne se trouvent point en Europe, et presque toutes
n’habltenl que l’Amérique.
Le Savana participe des Moucherolles en ce qu’il a le bec moins crochu et plus foible
que les autres Tyrans ; il tient à ceux-ci par sa taille et par son naturel. Il est, ainsi que
le Moucherolle jaune, sur la ligne de démarcation qui sépare les deux genres. Linnæus
et Pennant ont rangé ce Tyran parmi les oiseaux de l’Amérique septentrionale, en indiquant
le Canada pour son domicile d’été ; cependant aucun voyageur, aucune histoire
dc ce pays ue le signale dans le catalogue des oiseaux de celle vaste contrée. Comme je ne
Vy ai jamais rencontré, je ne le place dans cet ouvrage que d’après ces auteurs. Si réellement
cette espèce se irouve à la Nouvelle-France , c’est une des plus répandues dans
l’Amérique , car on la voit communémcnl à Caïenne, où elle porte le nom de Veuve,
et on la rencontre -sous la zòne australe , puisque Commcrson l ’a rapportée de Monte-
Video , où clic C3t connue sous la dénomination de Guîrayetapa, tirée de la forme de sa
queue. Cet oiseau n’habite, selon Buffon , que les savanes noyées. « On le voit, dit cet
auteur, perché sur les arbres et descendre à tout moment sur les mottes de lerrc ou les
touffes d’herbes qui surnagent, liochant sa longue tjueue comme les Lavandières».
L’histoire de cette espèce, qui est solitaire à la Guiane et qui ne s’y trouve que pendant
l’hiver des contrées tempérées, resleroit encore très-imparfaile, si un savant naïui'alislc
espagnol (2) ne nous eût fait connoitrc depuis peu ses moeurs et ses habitudes dans le
pays quelle habite pendant toute la belle saison. Au Paraguay et à Buénos-Aires, clic
fréquente indifféremment les côteaux ou les plaines, les lerrcins secs ou humides : elle
préfère néanmoins les endroits élevés et découverts, mais elle n’entre point dans les
bois. Ces Tyrans, dont le cri imite le bruit d’une castagnette, volent avec beaucoup do
facilité el aiment tellement la société de leurs pareils, qu’on les voit quclqueibis sc jouer
( i) Le caractère tiré dc l’aile n’apparileni point aux deux derulères espèces décrites si 3 le r
présentent des difîéreDces assez grandes p our en former une seciiou. Voyez leur ariicle.
(a) D ouFebxDe kizxà. Jpuntamicnlos para la Hisioria natural de los paxaros del Paraguay ,y rio delà Plata, tom.
de Tyrans. Leurs ailes
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